Violences à Montpellier : trois adolescents blessés dans le tramway

Trois adolescentes -deux filles et un garçon- ont fait les frais d’un déchaînement de violences difficile à expliquer et surtout à comprendre de la part de quatre autres mineurs de 14 ans, 15 ans, 16 ans et 17 ans, mercredi dans une rame de la ligne 1 du tramway, à Montpellier.

Tout a commencé vers 14h45 par des regards de travers, puis des joutes verbales animées, alors que le tramway circulait dans le quartier de la Mosson-la Paillade, avant que tout bascule : une adolescente de 16 ans accompagnée d’une amie et d’un copain du même âge a reçu un préservatif sur la tête, volontairement lancé par un des quatre inconnus du groupe, avec lequel il existait une tension depuis quelques minutes.

Elle bloque les portes du tramway

Ce geste n’a pas été du goût de l’adolescente qui a exigé, à défaut d’une explication, des excuses immédiates. Elle a reçu, non seulement une fin de non-recevoir, mais de plus, un des jeunes provocateurs s’est précipité sur elle et lui a arraché des mains son téléphone portable, pensant qu’elle prenait des photos du groupe.

Le voleur a ensuite jeté le téléphone mobile au sol, le brisant. La réaction de la victime a été instantanée : alors que le voleur s’apprêtait à quitter la rame avec ses trois complices, elle bloquait les portes, interdisant toute sortie à une station.

Braqués au couteau

Les quatre suspects n’ont pas apprécié le geste courageux de la jeune femme : elle a été malmenée, poussée au sol, avant d’être tabassée. Alors que sa copine et son ami volaient à son secours, ils subissaient le même sort : ils était roués de coups, frappés à coups de pied et de poing, avant d’être braqués avec un couteau pour permettre au quatuor violent de s’enfuir. Les trois victimes ont été blessées et abandonnées à leur sort sur le quai de la station. L’alerte a été rapidement donnée.

Un équipage de policiers de la Sécurité publique de la brigade anticriminalité -BAC- rapidement sur zone a rapidement repéré les agresseurs, dont le porteur de l’arme blanche, à pied sur l’avenue de l’Europe. Conduits au commissariat central, placés en garde à vue, ils ont nié les faits, en dépit du fait que les trois victimes les ont formellement identifiés.

Un magistrat outragé

Lors de la garde à vue, les suspects ont été mis en relation avec un magistrat du parquet des mineurs, au tribunal de grande instance -TGI- de Montpellier, grâce au système de la visioconférence. Comme ils restaient sur leur position de dénégation, quand le magistrat a précisé que le visionnage par les policiers des bandes de la vidéosurveillance à bord du tramway et des caméras de la Ville de Montpellier, les adolescents ont répondu par des insultes et des outrages, ce qui a aggravé leur cas.

Déjà connus de la justice, notamment pour des procédures liées à des violences volontaires, ils ont été présentés hier à un juge des enfants.

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