ÉDUCATION. À la veille du week-end prolongé du 14 juillet, Frédérique Vidal, la nouvelle ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a communiqué les chiffres concernant les inscriptions de néo-bacheliers dans l’Enseignement Supérieur.
Il y a, en France, 86’969 bacheliers qui avaient demandé à rentrer à l’université et qui se retrouvent sans aucune affectation à cette date. Plusieurs milliers d’entre-eux avaient pourtant fait leur demande hors des filières dites « sous tension ».
Après avoir réclamé à grands cris et obtenu généreusement la légalisation de la sélection en Master, puis la mise en place du tirage au sort à l’entrée de l’université, voilà que les présidences réclament désormais la sélection en licence via des « pré-requis ». « Un mot-valise qui ne masque pas la réalité : il s’agit bien là de remettre en cause l’accès aux études supérieures », précise le SCUM, Syndicat de combat universitaire de Montpellier.
Le SCUM monte au créneau
« Au lieu de s’adapter à cette nouvelle donne en réformant leur fonctionnement, leur organisation pédagogique et en réclamant des moyens en adéquation avec le nombre d’étudiants accueillis, les présidences d’université préfèrent persévérer dans leur fuite en avant », ajoute le syndicat.
Il existe déjà une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur : il s’agit du baccalauréat. Tout comme l’obtention du diplôme de la licence conditionnait l’accès au Master, avant la mise en place cette année par les directions d’universités, de critères de sélection, jugés « absurdes et rétroactifs » pour le SCUM.
Vers un conflit à la rentrée prochaine ?
« Il est temps d’agir. Les étudiants voyant leur avenir délibérément sacrifié ne se laisseront pas faire. À l’université Paul Valéry – Montpellier 3, malgré l’omerta de la direction concernant le nombre de bacheliers refusés en Licence, plusieurs dizaines d’entre-eux ont contacté le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM). À ces « sans fac » s’ajoutent les 9’319 candidats non-acceptés en Master 1 et les 5’377 étudiants non-acceptés en Master 2 par l’université Paul Valéry – Montpellier 3. » ajoute les représentants du syndicat qui s’engagent dès la rentrée prochaine au niveau local à rentrer dans un rapport de force face à la direction de l’université Paul Valéry afin de faire inscrire dans le cursus de leur choix les néo-bacheliers et les étudiants qui le souhaitent.