Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb sera à Montpellier, Saint-Jean-de-Védas et Mauguio, ce vendredi, pour son premier déplacement en province dans la foulée du lancement, ce jeudi à Paris, de la Police de sécurité du quotidien, la PSQ, énième émanation d’une police de proximité. À Montpellier, le quartier de la Mosson-la Paillade et ses 24’000 habitants, à Nîmes, la zup de Pissevin et de Valdegour vont vivre l’expérimentation pendant les six prochains mois de la PSQ. 15 à 30 policiers supplémentaires y seront affectés. En zone gendarmerie, la PSQ concernera les groupements de l’Hérault et du Gard, notamment les compagnies de Castelnau-le-Lez, Vauvert, Alès et Bagnols-sur-Cèze. Si l’expérimentation est concluante, la PSQ sera opérationnelle dès le mois de septembre. Le ministre de l’Intérieur a promis 10’000 postes de policiers et de gendarmes en France dans les quatre ans qui viennent. 10’000 caméras piétons seront également installées dans les cités sensibles.
Pourquoi le choix de l’Hérault pour médiatiser cette PSQ ? En se proposant candidat pour expérimenter la PSQ ici, comme dans 14 autres grandes villes, Philippe Saurel, le maire et président de la métropole avait interpellé le ministre à propos du manque d’effectifs dans les rangs de la police nationale à Montpellier.
Accompagné de Christian Fina, directeur général des services de la Ville et de la métropole, Philippe Saurel a été reçu par Gérard Collomb à Paris, quelques jours avant Noël dernier. Gérard Collomb sera d’ailleurs reçu demain à 11h30 par Philippe Saurel en mairie, avant le déjeuner en préfecture.
Le ministre au CSU
Le ministre visitera le centre de supervision urbain -CSU- de la Ville qui gère toutes les caméras de vidéosurveillance.
Selon nos informations, le ministre de l’Intérieur accompagné du préfet de l’Hérault, se rendra notamment dans le quartier de la Mosson-la Paillade pour rencontrer les policiers de la Sécurité publique en poste au bureau de police Nord et à Mauguio, dans le secteur de la gendarmerie nationale. Le quartier ouest de la Mosson-la Paillade et la commune de Mauguio dans le ressort de la compagnie de gendarmerie de Lunel se trouvent en zone de sécurité prioritaire, ZSP.
Ce jeudi, on apprend que le syndicat FA-FPT Police Municipale a fait le choix de se rendre à l’invitation de Gérard Collomb aujourd’hui à l’occasion du lancement de la Police de sécurité du quotidien. Jean-Michel Weiss, secrétaire national de la FA-FPT chargé de la police municipale -par ailleurs, secrétaire général de la Fédération Autonome de la Police Municipale Hérault-Gard-, par ailleurs chef de la police municipale de la Grande-Motte sera présent ce jeudi à l’Ecole Militaire à Paris pour entendre et analyser les annonces faites par le ministre de l’Intérieur.
Concertation avec la police municipale
« Nous serons à Paris, non pas pour cautionner les annonces du ministre, par habitude la FA-FPT ne délivre pas de blanc-seing à ses interlocuteurs, mais pour être en mesure d’apporter une contradiction constructive aux orientations présentées, ce en parfaite connaissance de cause si cela s’avère nécessaire », prévient Jean-Michel Weiss.
En préambule de sa contribution à la concertation portant sur la PSQ, la FA-FPT police municipale a précisé qu’elle revendiquait une prise en charge urgente de ses demandes portant sur les améliorations du volet social et salarial, des 22’000 policiers municipaux et des 900 gardes champêtres. Elle avait également demandé l’ouverture de travaux pour les 9 000 agents de surveillance de la voie publique.
« Même lorsqu’il ne s’agit pas de l’une de ces priorités, la FA-FPT police municipale ne s’interdit pas d’apporter ses contributions sur l’ensemble des dossiers concernant ces agents. Si la FA-FPT police municipale a participé à ces concertations, c’est parce qu’elle pense que les acteurs territoriaux qu’elle représente font partie de cette Police de sécurité du quotidien. Par ailleurs, jamais la FA-FPT n’a pratiqué la politique de la chaise vide sur des sujets aussi importants, et encore moins lorsqu’il s’agit de s’inscrire dans une évolution des pratiques et des méthodes de travail. À la FA-FPT, nous sommes convaincus que les policiers municipaux et les gardes champêtres œuvrent pour une coproduction de sécurité publique et à ce titre, ils doivent pouvoir exprimer leurs avis dans le cadre de la PSQ », souligne le syndicaliste.
Bref, la police municipale veut exister aux côtés de la police nationale et des gendarmes dans la prévention et la lutte contre la délinquance et la criminalité…au quotidien.
