INFO MÉTROPOLITAIN
Une Montpelliéraine âgée de 41 ans a été interpellée mardi dans le cadre de l’enquête sur l’accident mortel avec délit de fuite, dimanche 11 juin vers 23h, sur la route de la Mer, à la hauteur du radar fixe de la RD 66, sur la commune de Pérols. Elle a été déférée ce jeudi au parquet de Montpellier.
Un automobiliste de passage avait découvert le corps ensanglanté d’une jeune femme, gisant sur la chaussée plongée dans l’obscurité sur cet axe Montpellier-Pérols. Elle avait succombé à ses blessures.
L’enquête établissait qu’elle avait été fauchée par une voiture, dont le conducteur avait pris la fuite. Les policiers de la brigade des accidents et des délits routiers du commissariat central de Montpellier lançaient des investigations, d’une part pour identifier la victime, sans pièce d’identité sur elle, via un appel à témoin diffusé dans la presse et d’autre part à établir le type, la marque et la couleur du véhicule du chauffard.
Une mère de famille
Deux jours après, une famille de Montpellier se manifestait auprès des policiers pour signaler que leur fille qui séjournait chez elle ne donnait plus signe de vie. Il s’agissait de la jeune femme tuée sur la RD 66. Âgée de 30 ans, maman d’un nourrisson depuis quelques jours à peine, elle était venue de Grenoble, dans l’Isère où elle résidait pour rendre visite à ses parents.
En cette soirée du 11 juin, elle a traversé la route de la Mer, avant d’être fauchée violemment par une voiture. Que faisait-elle seule à cet endroit ? Comment s’y est-elle rendue ? Le mystère sur sa présence à l’endroit de l’accident reste entier.
Contrôles tous azimuts
L’enquête s’attachait à retrouver le chauffard. Le visionnage des bandes des caméras de vidéosurveillance installées à l’endroit où est implanté le radar fixe permettait aux policiers montpelliérains d’établir la marque, le type et la couleur du véhicule du fuyard, une Golf Volkswagen ancienne.
Sur les lieux, les enquêteurs ont ramassé des débris d’accessoires de la voiture du chauffard qui ont été analysés. Ces morceaux ont permis de conforter que la voiture du chauffard à rechercher était bien une Golf Volkswagen. Tandis que des « descentes » étaient effectuées dans les garages, les carrosseries de Montpellier et alentour, des contrôles routiers renforcés étaient organisés jour et nuit, notamment dans le secteur de Pérols, de Lattes et de Carnon, puisque la voiture en cause se dirigeait vers le littoral, avec l’interception systématique des véhicules en question.
Elle a cru percuter un animal ou un tronc d’arbre
Un volet d’enquête qui s’est avéré payant. Mardi à 11h40, un Montpelliérain s’est présenté sur un contrôle installé par les policiers de la brigade motorisée du commissariat central de Montpellier au rond-point du lieu-dit Les Cabanes de Pérols, au volant d’une Golf Volkswagen endommagée à l’avant. Des indices concordants permettaient rapidement d’établir que les débris qui manquaient sur le véhicule correspondaient à ceux récupérés sur les lieux de l’accident mortel.
Lors de sa garde à vue, les enquêteurs le mettaient hors de cause, grâce à un alibi, mais il ressortait que sa concubine âgée de 41 ans, domiciliée à Montpellier se trouvait au volant de la voiture en cette soirée du 11 juin dernier. Entendue à son tour, elle avouait avoir bien circulé sur la RD 66 ce soir-là, avoir bien entendu un grand choc dans la nuit, mais avoir continué sa route, car elle a cru avoir percuté un animal ou un tronc d’arbre.
Cette nuit-là, la quadragénaire regagnait le domicile de son concubin après une journée de travail. Elle a été déférée cet après-midi au parquet de Montpellier pour homicide involontaire avec délit de fuite, un délit passible du tribunal correctionnel. Une enquête rondement menée par les policiers de la Sécurité publique de Montpellier.