Partenariat CHU-Kyomed : accélérer l’innovation en santé

RECHERCHE. Depuis un an, l’hôpital et la start-up montpelliéraine Kyomed, acteurs locaux incontournables de la santé et de la recherche, développent des actions communes dans le domaine de l’e-santé. Les deux partenaires ont choisi de porter un effort particulier sur le développement des biomarqueurs et de dispositifs médicaux innovants.

On ne présente plus le CHU de Montpellier. Mais Kyomed -11 salariés et 1 M€ de chiffre d’affaires visés en 2017-, oui. Créée en avril 2014 au sein du Génopolys, le Biopôle Euromédecine de Montpellier, Kyomed est issue d’un projet porté à l’origine par le pôle de compétitivité Eurobiomed en 2011. Lauréat du Programme Investissements d’Avenir trois ans plus tard, Kyomed a été créé pour répondre aux besoins des acteurs de l’e-santé locaux (start-up, grands groupes, CHU, recherche publique) qui doivent tester et développer leur innovations :« Nous devons accélérer le développement des projets innovants à la convergence entre diagnostic, médecine personnalisée et e-santé », confirme Daniel Laune, président de Kyomed.

Des objectifs ambitieux 

Le dirigeant, qui confirme une croissance de plus de 60%, entend bien s’installer durablement sur le marché à très fort potentiel des solutions de e-santé et de médecine personnalisée, visant 30 salariés et 4 M€ de ca à l’horizon 2018. Un effort dans lequel s’inscrit justement le renouvellement de l’accord-cadre signé début 2016 : Kyomed et le CHU vont poursuivre leurs actions partenariales en faveur du développement de biomarqueurs et de dispositifs médicaux de e-santé. « À ce jour, quatre travaux et projets de recherche ont été menés conjointement autour des biomarqueurs et plus particulièrement sur la rhinite allergique (application Allergy Diary), les maladies rares et la polyarthrite rhumatoide », indique le CHU : « Par ailleurs, une étude clinique a également été initiée dans le domaine de la cicatrisation (ulcère veineux) ».

Transfert de technologie vers l’industrie

Pour mener à bien ces études, Kyomed dispose de 3 plateformes technologiques : la plateforme « E-santé », qui évalue les usages et l’acceptabilité des solutions e-santé selon une méthodologie Living lab ; la plateforme « marqueurs de santé et d’analyse de données », qui vise à analyser, identifier, combiner et valider des marqueurs médicalement pertinents ; et la plateforme « évaluation clinique de dispositifs innovants » pour démontrer l’efficacité clinique des nouvelles solutions de santé.

Pour le CHU, Kyomed représente l’opportunité de favoriser la création d’entreprise sur le territoire à partir de la recherche : « Le CHU de Montpellier, en ligne avec sa politique active de partenariat public-privé, de valorisation de la recherche et d’accélération du transfert de technologie vers l’industrie, engage ses équipes et ses ressources R&D, techniques, juridiques au service de cette collaboration », confirme l’hôpital.

 

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