5 ans de prison
Cet acte qui constitue un délit est passible de de 5 ans de prison et 75’000 euros d’amende, sans compter les frais de réparation qui peuvent s’y ajouter. Et pour cause : il peut avoir de multiples conséquences pour l’environnement et la sécurité.
« Pour les riverains, il existe un risque d’électrocution, avec les lignes aériennes et les infrastructures enterrées, mais aussi d’aquaplanning, de chute de matériaux et d’accidents de la circulation », explique un officier des pompiers. Par ailleurs, les pompiers sont directement impactés, selon cet officier : « Le premier risque est de manquer d’eau en cas d’incendie, et que le débit et la pression chutent. Plus grave, tous les appels que l’on reçoit à cause de l’ouverture des bouches à incendie engendrent un embouteillage au niveau des appels plus urgents ».
Contrairement à ce que l’on peut penser, ce ne sont pas les pompiers, ni la police nationale qu’il faut prévenir en cas de vandalisme sur des bouches à incendie, mais bien les mairies.
60 piscines olympiques
Sachant qu’une bouche ouverte déverse 60 000 litres d’eau par heure, c’est l’équivalent de 60 piscines olympiques qui ont été gaspillées, d’après Veolia, en une seule journée les 22 et 23 juin dernier en Île-de-France. Toutefois, le Syndicat des eaux d’Île-de-France, qui regroupe 150 communes dans sept des huit départements de la région, se veut rassurant et assure que les réserves d’eau ne sont pas menacées.
Le coût pour les collectivités locales risque d’être salé : 1 m3 d’eau vaut en moyenne 3 euros, financés par les impôts locaux. Les mairies sont également chargées d’envoyer des agents pour fermer les bouches, qui n’ont pas toujours été bien accueillis.
« La bouche, c’est la vie »
Pour venir à bout de cette pratique, Veolia a lancé une campagne d’information avec une chanson du rappeur Youssoupha : « La bouche, c’est la vie ». Des entreprises proposent également de poser des cônes de sécurité sur les bouches à incendie. Mais, cela ne doit évidemment pas risquer de ralentir le travail des pompiers.
Pompiers, policiers et les agents municipaux sont intervenus dans des quartiers de Montpellier et des communes de la métropole, ainsi qu’à Sète, Béziers, Lunel, Agde, Lodève.
« C’est la collectivité qui paye »
Métropolitain a reçu la réaction d’un sapeur-pompier héraultais scadalisé par cette pratique. Un message pour inciter des vandales à ne plus ouvrir ces bouches d’incendie, « car, c’est la collectivité qui paye » :
« Pour ceux qui ouvrent et vandalisent les bouches incendie sous prétexte qu’il fait chaud et que vous avez envie de vous rafraichir. J’ai deux mots à vous dire. Sachez que quand vous ouvrez ces bornes, c’est l’ensemble de la collectivité qui est mis à contribution et qui en subie les conséquences. Les pompiers sont en difficulté car en cas d’incendies le manque de pression dans les bornes peut avoir une incidence gravissime pour l’extinction des incendies .
Le fait d’ouvrir les bornes diminue la pression de l’eau dans les immeubles et peut avoir une incidence négative sur l’arrivé d’eau dans les parties communes de certains immeubles ..Donc plus d’eau pour les usagers qui payes les factures d’eau. Les médias montrent des vidéos ou les Européens utilisent l’eau avec excès de façon anarchique et incontrôlé pour leur confort, face à une vague de chaleur un peux excessive en France pour la saison, mais en fait normale, puisque nous sommes en été.
Sachez qu’en’Afrique des gamines de 7 ans parcourent tous les jours environ 10 km à pied par 40 degrés pour aller chercher deux calebasses de 5 litres qui alimenteront toute la famille pour 3 jours ou plus. Dites leurs ce que nous faisons chez nous avec l’eau ,vous allez voir leurs réactions. Eux, ils crèvent de la sécheresse et de la soif et ils meurent de faim en silence. C’est un scandale, oui, c’est un scandale. L’eau est une denrée rare, pire que la nourriture. Pensez y ».