Mardi, en parallèle de l’Open Sud de France, débutait Sportcoll à l’Arena. Jusqu’à jeudi, collectivités et acteurs économiques du sports et du loisirs se retrouvaient pour la deuxième édition de ce forum afin d’échanger et construire le paysage sportif et ludique de demain. Parmi les conférences proposées, la première était consacrée à l’égalité homme / femme dans le sport. Autour de Philippe Saurel, président de Montpellier Méditerranée Métropole et défenseur du sport féminin, l’athlète Fiona Gueï, la horseballeuse de Saint-Georges d’Orques Magalie Denis-Laurens et Morgane Peyronnet du Montpellier Rugby Club.
« Énormément d’engagement »
L’occasion pour la joueuse, évoluant avec son équipe dans le Top 8, de mettre en lumière les contraintes de pratiquer le rugby à haut niveau avec le manque de temps et de moyens financiers pour s’entraîner dans de bonnes conditions.
Morgane Peyronnet a ainsi rappelé que le rugby féminin reste une pratique amateur demandant énormément d’engagement de la part des joueuses qui doivent faire face à des difficultés sur le plan professionnel lorsque celles-ci jonglent entre carrière professionnelle et rugbystique.
Cumuler 35h par semaine et concilier les entraînements quotidien -préparation physique, musculation, entraînements rugby, matchs le week-end- demande beaucoup d’organisation mais aussi et avant tout une volonté physique et mentale indéniable. Une réalité mise en avant dernièrement avec l’interview de Clotilde Flaugère, autre joueuse du MRC.
Le grand écart est flagrant entre le rugby masculin professionnel et le rugby féminin amateur. Les joueurs, hommes et femmes, pourtant soumis aux mêmes exigences, n’ont pas à faire face aux mêmes problématiques et ne bénéficient pas des mêmes conditions pour s’entraîner de manière optimale. Elle a donc lancé un appel afin que les instances prennent, dans les années à venir, les dispositions nécessaires pour aboutir à l’égalité femme / homme dans la pratique du rugby.