VIOLENCES. Un policier municipal de Montpellier âgé de 54 ans a eu un morceau de doigt arraché par un SDF âgé de 32 ans mardi vers 15h45, lors d’une interpellation mouvementée sur la place de la Comédie.
Une équipe de la police municipale effectuait une opération dans l’Écusson dans le cadre de l’arrêté municipal de lutte contre les troubles publics et a contrôlé un SDF qui se promenait avec son chien, un staf bull-terrier sans muselière, ce qui constitue une infraction. Les policiers ont exigé que le propriétaire de l’animal lui mette sa muselière, mais, il a formellement refusé.
Quatre policiers nécessaires
Après avoir demandé le concours de la brigade de capture de la Ville de Montpellier, rapidement sur place, les policiers municipaux ont procédé à l’interpellation du trentenaire. Mais, il a opposé une vive résistance, refusant de grimper à bord d’une voiture d’intervention. Sa neutralisation a été périlleuse, le suspect s’étant fortement débattu, malmenant les agents municipaux.
Quatre d’entre-eux ont été obligés d’appliquer la force pour pouvoir placer le propriétaire du chien sur un siège arrière du véhicule, ce qui a donné lieu à une scène particulièrement violente.
Un crime passible de la cour d’assises
Après avoir menotté le SDF, un des policiers municipaux a ressenti une forte douleur à la main gauche. En retirant son gant, il a découvert qu’il perdait son sang en abondance et que, plus grave, un morceau de son annulaire gauche était sectionné.
Le morceau du doigt arraché a pourtant été récupéré immédiatement dans le gant, mais il n’a pas pu être recousu et une greffe n’est pas possible, selon nos informations. La victime a été transportée aux urgences de l’hôpital de Montpellier par les sapeurs-pompiers du Sdis 34 et un médecin du Smur-Samu 34.
Selon une source judiciaire jointe ce soir par Métropolitain, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Montpellier avec une mise en examen visant le SDF prononcée par un juge d’instruction pour un crime et non un délit. Le trentenaire est passible de la cour d’assises. Le parquet a requis le mandat de dépôt.
La fédération FA-FPT réagit
Jean-Michel Weiss, secrétaire général de la Fédération autonome de la police municipale Hérault-Gard -FA-FPT- réagit ce soir, après cette agression : « La FA-FPT tient à apporter son soutien sans réserve aux policiers municipaux de Montpellier. Lors d’une mission quotidienne de contrôle dans l’Ecusson dans le cadre de la lutte contre les troubles publics, un policier municipal a eu un morceau de doigt arraché lors d’une interpellation. Résultats : le fonctionnaire a été transporté aux urgences par sapeurs-pompiers. Cette affaire prouve une nouvelle fois, qu’aucune mission dévolue aux fonctionnaires chargés d’assurer les missions de police, ne doit être prise à la légère. Un simple contrôle de routine peut avoir des conséquences dramatiques pour les femmes et les hommes chargés de faire appliquer la réglementation dans nos communes. Nous déplorons ces situations et la FA-FPT témoigne aux policiers municipaux sa reconnaissance pour le travail accompli aux côtés des forces de sécurité de l’Etat -police et gendarmerie nationales-. Les policiers, qu’ils soient nationaux ou municipaux, et les gendarmes sont les premiers garants de la sécurité. Ils contribuent à préserver la liberté, la tranquillité et la sécurité publique. La FA-FPT attend maintenant de la justice que l’auteur de tels actes soit sévèrement sanctionné ».