Un pédophile présumé -le jugement n’étant pas définitif, car il a un délai pour interjeter appel, il bénéficie de la présomption d’innocence- a été condamné par le tribunal correctionnel de Montpellier à sept ans de prison ferme et incarcéré, la semaine dernière. Il se trouvait en état de récidive légale, l’année dernière, quand il a été piégé par une adolescente de 14 ans.
L’adolescente souffrait d’anorexie, effectuait des séjours dans des cliniques spécialisées, quand elle a décidé de se connecter à un site gratuit d’échanges instantanés, Coco.fr. Les adultes y sont légion. Parmi eux, des hommes, jeunes et seniors, le plus souvent mariés qui sont en quête de jeunes femmes, parfois très jeunes. Un sexagénaire montpelliérain, marié, père de deux enfants a répondu à l’invitation de l’adolescente. Il ignorait qu’il allait devenir sa proie.
En mai 2016, après des discussions sur la Toile, le sexagénaire et la mineure se sont retrouvés sur le site d’Odysseum, devant une boutique du centre commercial. Le couple illégitime passera une demi-heure intime dans la voiture du sexagénaire, garée dans un coin isolé d’un des parkings. Puis, l’ado a rejoint le domicile familial en tramway.
Dénoncé à la police
Le lendemain, elle révélait ce secret à ses parents, qui signalaient les faits au commissariat de police. L’adolescente qui avait décidé de dénoncer le premier venu, après des échanges sur le site Coco.fr livrait une foule de détails aux enquêteurs. À quelques mois de sa retraite, le suspect était interpellé dans la foulée. En garde à vue, il reconnaissait l’intégralité des accusations de l’adolescente.
Un sacré « coco » que ce sexagénaire : les policiers découvraient qu’il avait été placé sous contrôle judiciaire quatre ans plus tôt, pour des propositions sexuelles faites par voie électronique, via le même site Coco.fr et pour des attouchements sur mineur.
Lors du procès, le sexagénaire a plaidé coupable. Il a reconnu son attirance pour des mineures. Il a expliqué aux juges, qu’avec cette adolescente de 14 ans, il n’avait pas pu maîtriser ses pulsions sexuelles. Des juges qui ont suivi les réquisitions du procureur de la République : sept ans d’emprisonnement.