Un Montpelliérain de 33 ans sera jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ce lundi après-midi, pour avoir harcelé son ex-concubine âgée de 31 ans durant plusieurs mois, alors que, purgeant une peine de prison ferme pour trafic de drogue, il bénéficiait d’un aménagement de peine et se trouvait sous le régime de semi-liberté, à savoir qu’il était censé travailler en journée et qu’il dormait en cellule dans le centre de semi-liberté. Il nie ces accusations.
Après sa condamnation et son incarcération l’année dernière qui avait entraîné une rupture -sa compagne de l’époque a quitté le domicile conjugal-, le trentenaire avait présenté une promesse d’embauche au juge, qui avait accepté de lui accorder une mesure de semi-liberté, avec obligation de travailler et de ne plus approcher, ni contacter son ex-concubine.
Menaces de mort
En décembre dernier, la jeune femme se présentait au commissariat central de Montpellier pour déposer plainte contre lui pour des menaces de mort proférées au téléphone, révélant aux policiers que son ex-compagnon avait fourni une fausse attestation d’un ami concernant son travail. En clair, l’intéressé ne travaillait pas en journée et passait son temps à épier le quotidien de son ex-concubine.
La plainte était transmise au procureur de la République de Montpellier et au juge en charge de gérer la semi-liberté du trentenaire. Des investigations étaient donc en cours pour vérifier ces faits, quand la victime se plaignait, une nouvelle fois de menaces de mort, assorties de harcèlement physique. Selon elle, le détenu en semi-liberté venait la menacer de mort pratiquement tous les jours, notamment devant son nouveau domicile, dont il avait réussi à trouver l’adresse. La jeune femme indiquait aux policiers être terrorisée et craignant pour sa vie.
Du shit dans ses poches
Le Montpelliérain a été interpellé jeudi par les policiers de la sûreté départementale de l’Hérault et placé en garde à vue. Lors de son arrestation, il possédait 45 grammes de résine de cannabis dans ses poches.
Les enquêteurs ont eu confirmation qu’il avait présenté au juge une fausse promesse d’embuche et que, en analysant le relevé de l’opérateur de son ex-compagne, il avait multiplié les appels jours et nuit sur son téléphone portable durant ces derniers mois. En garde à vue, l’ex-concubin a nié les faits présumés et a expliqué qu’il avait en fait, été victime des agissements de son ex-compagnie qui avait monté une sorte de complot dans le but de faire sauter le régime de semi-liberté…
Déféré au parquet vendredi pour le délit présumé de violences conjugales et menaces de mort réitérées, il sera jugé ce lundi au tribunal correctionnel.