Montpellier Métropole : René Revol, l’insoumis, refuse de démissionner

INSOUMIS. Le fameux « pacte de confiance » qui gouvernait jusqu’alors Montpellier Méditerranée Métropole, présidée par Philippe Saurel est en train de voler en éclat… René Revol, le maire de Grabels, vice-président de la métropole, dénonce un diktat. Il refuse de rejoindre le groupe politique créé par le président qu’il appelle à prendre ses responsabilités.

Fini le temps où la trentaine de maires de divers bords issus des communes de la M3M avancer sous l’étiquette commune de la société civile… La volonté de créer des groupes politiques au sein de la métropole, à l’initiative de Philippe Saurel lui-même et d’élus des Républicains, a fracturé la belle entente. Un profond remaniement de l’exécutif à la métropole est en marche, avec des conséquences ou plutôt des effets qui influenceront inévitablement la politique future de la collectivité.

L’ultimatum de Philippe Saurel

D’ici là, le remaniement imposé par Philippe Saurel, qui veut que tous les vice-présidents adhèrent à son groupe politique « la République en Marche », ne se fera pas sans casse. La réaction de René Revol, maire de Grabels et représentant de la France Insoumise, ne compte justement pas se soumettre à ce qu’il considère comme un diktat. L’élu ne démissionnera pas et entend laisser au président Saurel la décision de le démettre de son mandat.

Voici la réaction intégrale de René Revol :
« N’est pas Jupiter qui veut ! Philippe Saurel a annoncé hier en conférence des Maires, la création d’un groupe politique la République en Marche visant à contrôler l’exécutif du Conseil Métropolitain. Par cet acte le Président de la Métropole a rompu unilatéralement le pacte de confiance, fondement du travail en commun des élus de la Métropole. Ce coup de force balaye d’un revers de main le travail constructif pour l’intérêt général au nom de considérations partisanes faisant suite à une défaite électorale.
L’équipe municipale majoritaire de Grabels a voté hier soir à l’unanimité le refus de ce diktat.

Elu en 2014 sur une liste citoyenne s’engageant à respecter le mandat des électeurs, je me refuse donc à instrumentaliser les institutions communale et métropolitaine au profit d’une faction politique. Il est loin le temps de la transparence citoyenne et de l’ouverture démocratique défendue par le Maire de Montpellier lors de son élection en 2014. L’Autoritarisme et le clientélisme sont de retour. Mais les temps ont changé : les citoyens de Montpellier et de la Métropole sont devenus beaucoup plus vigilants et exigeants comme l’ont prouvé les dernières consultations. Philippe Saurel, mauvais perdant, s’enfonce dans une dérive autoritaire dont il n’a pas les moyens.

Fier de l’œuvre accomplie ces trois dernières années en ayant la responsabilité de l’eau et de l’assainissement et en ayant mis en place la régie publique de l’eau (seul engagement électoral majeur du début de mandat du Président qui ait été réalisé). Je laisse le soin au Président de la Métropole de me retirer cette délégation au nom de raisons politiciennes étrangères au travail fourni. Naturellement il reviendra à chaque membre du Conseil Métropolitain de prendre ses responsabilités.

Touché par les nombreuses marques de soutien que m’ont manifesté des citoyens de la Métropole et de Grabels suite à la décision de Philippe Saurel, qu’il sache que je continuerai mon action au service de l’intérêt général humain avec la même détermination et le même sens démocratique. A terme, la décision suprême appartient toujours aux électeurs. »

René Revol

>> Métropolitain a révélé hier ici, que Jean-François Audrin le maire -LR- de Saint-Georges-d’Orques a démissionné.

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