Montpellier : les petits maîtres de la peinture du 19e honorés

CIMAISES. La nouvelle exposition de l’espace Dominique Bagouet met à l’honneur  « les grands peintres et petits maîtres de Montpellier du 19e siècle » selon la formule de Numa Hambursin.

À travers Le 19e siècle, un âge d’or de la peinture Montpelliéraine, le directeur de l’exposition a voulu rendre hommage à ces artistes locaux qui, malgré leur talent, ne sont pas rentrés dans la postérité. Avec cette exposition, le petit espace Bagouet raisonne comme une salle annexe du musée Fabre, sorte de salon des refusés de l’Histoire.

« Tous les artistes au même niveau »

L’institution a d’ailleurs prêté pour l’occasion quelques toiles tout comme le Crédit Agricole avec le superbe Vendanges en Languedoc de Max Leenhardt, le musée du Vieux Montpellier ou encore les Églises Sainte Anne et Saint Roch ainsi que des collectionneurs privés.

L’accrochage choisit par Numa Hambursin est volontairement contemporain : « L’idée est de mettre tous les artistes au même niveau. Également, avec les petits chefs d’oeuvre d’Eugène Castelnau, placés volontairement bas. La volonté est de changer l’habitude que l’on a de regarder un tableau, s’approcher, se baisser et donc de porter un regard différent ».

« Tous ces petits maîtres et grands artistes on les côtoie au jour le jour dans la ville et pourtant on ne sait pas très bien qui ils sont. Je crois que ce 19e siècle est notre âge d’or au niveau artistique. C’est là où il y a eu le plus de variété et qu’une immensité artistique s’est construite » raconte Numa Hambursin. Derrière François-Xavier Fabre, Alexandre Cabanel et Frédéric Bazille apparaissent une quinzaine d’artistes, honorés par cette exposition, qui ne laisseront pas la même trace dans l’histoire de l’art.

Le destin des artistes

Le commissaire de l’exposition poursuit : « Cela interroge aussi sur le destin de ces artistes. Qu’est ce qui fait qu’à un moment un artiste devient très célèbre pendant qu’un autre, parce qu’il a fait un autre choix de vie, il n’a pas fait le voyage jusqu’à Paris, où il n’a pas poussé sa chance jusqu’au bout et parce que aussi il n’a pas aimé la gloire ».

Gloire leur en est donc rendue aujourd’hui avec cette magnifique exposition.

>> Pratique. À voir jusqu’au 3 septembre à l’espace Dominique Bagouet, Esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier. Du mardi au dimanche de 11h à 13h et de 14h à 19h. Entrée libre. Visites du commissaire d’exposition : jeudi 22 juin à 18h et dimanche 3 septembre à 18h.

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