ENQUÊTE. Trois Montpelliérains, deux jumeaux de 25 ans et leur oncle âgé d’une quarantaine d’années ont été mis en examen en fin de semaine par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de Montpellier, neuf mois après l’important incendie nocturne qui avait dévasté le complexe festif du Paladium comprenant les discothèques le Milk, le Heat et les Folie’s.
Les deux frères jumeaux étaient en prison depuis la fin du mois de mai dernier après leur arrestation pour un vaste trafic de drogue.Ils ont été extraits de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone pour être placés en garde à vue au SRPJ de Montpellier.
Dans la nuit du 12 au 13 septembre dernier, vers 2h, des individus encagoulés, filmés par les caméras de la vidéosurveillance avaient fracturé un accès situé à l’arrière du Milk, la boîte de nuit visée, avant de répandre une grande quantité de carburant et d’y mettre le feu, avant de prendre la fuite.
Refoulés d’une discothèque
Sur la foi d’un renseignement obtenu ces derniers mois, l’enquête des policiers du SRPJ de Montpellier s’est développée autour de l’hypothèse d’une vengeance, les incendiaires n’auraient pas supporté d’avoir été refoulés par les portiers du Milk, quelques jours plus tôt, alors que des amis avaient été autorisés à rentrer.
Les soupçons se sont portés sur deux frères, des jumeaux qui ont donc été extraits de la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone où ils sont en détention provisoire : ils sont considérés comme les cerveaux présumés d’un vaste trafic de drogue démantelé lors du coup de filet du SRPJ de Montpellier dans la cité Gély, au faubourg de Figuerolles et dans le lotissement des Marels, dans le quartier du Millénaire.
Un portier impliqué
Lots de cette opération de police spectaculaire, fin mai, les enquêteurs ont notamment saisi 60 kilos d’herbe de cannabis et un véritable arsenal, composé d’armes de guerre et d’une grenade. Les enquêteurs avaient découvert, une première dans ce genre d’affaire criminelle, de nombreux coffres-fort au domicile de leur « mule », rémunérée pour conserver la drogue, les armes et les fonds.
Vides lors de la perquisition, ces armoires fortes étaient utilisés pour y déposer le stock de drogue lors de chaque importation en « go fast » depuis l’Espagne et les bénéfices du trafic. L’oncle des jumeaux qui a été placé sous mandat de dépôt exerce la profession de portier dans un établissement d’une station balnéaire ayant pignon sur rue, au sud-est de Montpellier…
Cette enquête sur les deux jumeaux de la cité des Marels suspectés d’être à la tête de ce trafic juteux qui durait depuis ces dernières années a permis de donner un coup d’accélérateur à celle en cours depuis l’incendie criminel des discothèques de la route de la Mer. Les trois mis en examen nient toute implication.
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