JUSTICE. Le procureur de la République de Montpellier a ordonné une enquête pour faire toute la lumière sur les conditions dans lesquelles le leader de la Ligue du Midi, Richard Roudier âgé de 70 ans a été blessé dans la souricière du tribunal de grande instance de Pierre-Flotte.
Richard Roudier qui venait d’être informé de sa mise en examen -avec son fils Olivier, âgé de 42 ans- par un juge d’instruction pour dégradations volontaires en réunion de bien appartenant à autrui, pour la violente intrusion fin juin dernier dans les bureaux de Réseau Accueil Insertion Hérault -RAIH-, une association gérant l’accueil des migrants ici, a été blessé aux doigts d’une main.
Arrêt de travail de 21 jours
Des doigts écrasés, perdant du sang, le responsable de la Ligue du Midi a été transporté aux urgences du CHU de Montpellier, où il s’est vu prescrire un arrêt de travail de 21 jours. Richard Roudier accuse un des policiers de la Sécurité publique du commissariat central de lui avoir coincé les doigts dans la porte des toilettes de la souricière du palais de justice. Volontairement ou accidentellement ? Deux versions divergent, selon nos informations. L’état-major de la direction départementale de la Sécurité publique -DDSP 34- refuse de communiquer sur cette affaire.
Caméras de vidéosurveillance saisies
Nous avons appris ce jeudi que le procureur de la République avait saisi les policiers de la sûreté départementale de l’Hérault pour diligenter une enquête, après la plainte déposée par Richard Roudier. Les policiers affectés au dépôt du tribunal de grande instance, dont le gradé qui faisait fonction de chef mardi soir, vont être rapidement entendus.
Les caméras de vidéosurveillance installées dans la souricière ont été saisies et vont être visionnées. Le fils de Richard Roudier, présent dans le dépôt aurait été témoin de la scène dans laquelle son père a été blessé. Il va être auditionné également. Des experts médicaux ont, par ailleurs été saisis.
Les deux leaders de la Ligue du Midi attendaient d’être présentés au juge des libertés et de la détention -JLD- pour qu’il statue sur leur sort, après leur mise en examen : mandat de dépôt ou remise en liberté. Le JLD a opté pour la remise en liberté sous contrôle judiciaire jusqu’au procès fixé au 5 décembre prochain. D’ici là, toute la lumière aura été faite sur ce spectaculaire épisode judiciaire.