L’interpellation d’un fraudeur à bord d’un train assurant la liaison entre Toulouse et Montpellier a été particulièrement mouvementée le week-end dernier. Âgé de 20 ans, un passager sans billet a bousculé deux agents de la SNCF qui effectuaient un contrôle et a pris la fuite, d’un wagon à l’autre.
Lancés à sa poursuite, les contrôleurs de la SNCF ont perdu sa trace, jusqu’à ce qu’ils le repèrent, enfermé dans des toilettes. En dépit de longs palabres, il a refusé de sortir de ce « petit coin ». Les agents ont alors alerté la police ferroviaire -la sûreté générale, la SUGE-, qui est intervenu en gare SNCF Saint-Roch, à Montpellier pour le déloger.
Le fraudeur a fait de la résistance, avant de sortir des toilettes, mais, en état de surexcitation extrême. Il a insulté et outragé les policiers, avant de les menacer de mort. Sur un quai de la gare, il hurlait, « je vous retrouverais, je vous égorgerais tous comme des cochons », joignant les gestes à la parole, avant d’être remis aux policiers de la Sécurité publique.
Propos incohérents
Conduit au commissariat central et placé en garde à vue, le jeune fraudeur a tenu des propos incohérents, au point que le procureur de la République de Montpellier a requis un expert psychiatre pour venir l’examiner.
Verdict de l’expert près la cour d’appel de Montpellier : si le gardé à vue était psychologiquement très fragile, son état de santé était compatible avec une rétention et à une sanction pénale, puisqu’il était conscient des menaces de mort et qu’il était capable d’expliquer ses actes envers les agents de la SNCF. Du coup, le médecin n’a pas ordonné d’internement.
Il a été déféré au parquet de Montpellier, hier après-midi, pour être jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.