MEURTRE. Une femme a été poignardée à mort par son concubin, vendredi dans un appartement entre Bagatelle et l’Altrad Stadium, dans le quartier Ovalie, à Montpellier. L’auteur présumé a été interpellé par la police et placé en garde à vue au commissariat central, où il a fourni des versions contradictoires pour expliquer son geste présumé. Récit.
Policiers et pompiers ont été appelés vendredi peu après 21h dans une résidence de la rue du Passage du Loup, où ils ont découvert une femme de 52 ans décédée des suites de coups portés au thorax, au cou et à une main avec un couteau de cuisine. Elle présentait plusieurs plaies profondes et gisait dans une mare de sang.
1,07 gramme d’alcool
Dans l’appartement se trouvait le compagnon de la quinquagénaire âgé de 40 ans, alcoolisé : il avait 1,07 gramme d’alcool par litre de sang. Il tenait des propos incohérents, répétant qu’il n’avait pas tué sa compagne, mais qu’elle s’était suividée. Elle aurait reçu six coups de couteau. L’arme blanche du crime qui avait la lame maculée de sang a été récupérée sur place et placée sous scellé par les officiers de police judiciaire de permanence.
Les experts de la police technique et scientifique ont gelé la scène de crime durant de nombreuses heures pour isoler tous les indices pour l’enquête.
Il nie, puis il avoue
Une violente dispute aurait éclaté entre le couple pour un motif encore indéterminé avec exactitude, le quadragénaire fortement alcoolisé ayant changé de versions lors de ses auditions, durant le week-end : après avoir nié lui avoir porté des coups de couteau, il est revenu sur sa position et d’avouer le meurtre.
Au terme de sa garde à vue, le concubin a été déféré au parquet de Montpellier qui a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire, au cabinet du juge d’instruction de permanence. Il a été incarcéré dans la foulée de sa mise en examen.
Une autopsie a été ordonnée et sera pratiquée à l’institut médico-légal du CHU de Montpellier.
261 décès en 2015
Dans le détail, 122 femmes sont décédées, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon, en couple dits « officiels ou non officiels ». Chez les hommes, ils sont 22 à avoir trouvé la mort, dont l’un d’entre eux sous les coups de leur compagnon. Premières victimes collatérales de ces violences : les enfants.
Arme et strangulation
Trente-six ont été tués au cours de l’homicide ou de la tentative d’homicide de leur père ou de leur mère. En moyenne, une femme décède tous les 3 jours sous les coups de son compagnon. Un homme tous les 17,5 jours. Dans 62,50% des cas, les décès sont survenus au sein de couples mariés, et 25,73% chez des couples en concubinage.
Dans la grande majorité des situations (75,73%), les agresseurs ont utilisé une arme. Dans 20 affaires, c’est la strangulation qui est la cause du décès. Pour les hommes, la cause majeure du passage à l’acte est le refus de la séparation, en cours ou passée (40 cas). Viennent ensuite la dispute (30), la maladie de la victime (18), la jalousie (10), la folie ou la dépression (8).
Chez les femmes, la dispute (8 cas) est la principale cause. Sur les 20 femmes auteurs d’homicide commis sur des hommes, 4 d’entre elles étaient victimes de violences de la part de leur partenaire, soit dans 20% des cas.
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