La Fifa a dévoilé jeudi soir le calendrier de la Coupe du monde féminine de football, qui se déroulera en France du 7 juin au 7 juillet 2019. Montpellier compte parmi les neuf villes hôtes de la compétition. Le Stade de la Mosson verra ainsi se jouer cinq rencontres : deux matches du groupe E -lundi 10 juin à 21h et jeudi 20 juin à 18h-, un match du groupe B -lundi 17 juin à 18h-, un match du groupe C -jeudi 13 juin à 18h- et un huitième de finale, le mardi 25 juin à 18h.
Le tirage au sort final de la compétition qui déterminera la composition des groupes, et donc les affiches de ces rencontres, se déroulera le 8 décembre prochain.
Deuxième inspection du stade de la Mosson
Hasard du calendrier, la Fifa et le Comité d’organisation local effectuaient jeudi une deuxième visite d’inspection. « On a un cahier des charges très grand et aucun stade en France aujourd’hui peut recevoir la Coupe du Monde » explique Bertrand Paquette, directeur de la compétition, « On regarde ce qui est existant pour essayer de bien allouer les espaces, s’organiser au niveau des flux de déplacement… L’enceinte en elle-même est prête à recevoir la Coupe du monde ». D’autant que le stade de la Mosson a accueilli la version masculine de la compétition internationale en 1998.
« C’est le même cahier des charges, mais avec un niveau qui correspond au développement du football féminin » détaille Ségolène Valentin, responsable média de la Fifa, « Un vestiaire reste un vestiaire, sauf qu’il y a beaucoup d’hommes qui entraînent, donc il faut prévoir un vestiaire séparé. Le public est différent, plus familial et plus féminin. Il faut par exemple vérifier qu’il y ait suffisamment de toilettes pour elles ».
Les ajustements concerneront essentiellement l’accueil des médias. Beaucoup plus nombreux qu’à l’habitude, près de 150 journalistes sont attendus, avec la présence notamment d’une vingtaine de télévisions. Affiner le périmètre de sécurité pour prévenir tout risque et faire en sorte que cela reste une fête. Et vérifier que la signalétique pour se rendre au stade est adaptée.
La gestion des flux de circulation à l’extérieur et à l’intérieur du stade sera revue. Bref, faire en sorte que l’enceinte se mettent dans ces habits de Coupe du monde. Il faudra l’année prochaine une dizaine de jours entre la fin du championnat et le début de la compétition pour procéder à cet habillage.
Sans la tribune Aigoual
Comparativement avec une coupe du monde masculine « On n’attend pas autant de monde mais on attend du monde » annonce Ségolène Valentin. « Comme on est en plein développement du football féminin, on juge avec de l’expérience, sans forcément savoir où on va. On espère avoir beaucoup de demandes et que l’on sera à l’étroit ». Avec différents aménagements intérieur, notamment les emplacements de 24 caméras de télévision contre 16 habituellement, et sans la tribune Aigoual, qui ne sera pas ouverte, entre 27 et 28 000 places seront disponibles. « La capacité du stade sans cette tribune suffit amplement et rentre dans le cahier des charges », note Sébastien Paquette.
Avant l’annonce du calendrier, le directeur de la compétition avait précisé : « On a fait en sorte qu’il y ait au minimum deux têtes de série par ville. Donc il y aura dans tous les stades nécessairement des gros matches ». Sébastien Paquette ambitionne « un taux de remplissage global de 60 % avec un taux moyen de 70 à 90 % ».
Les tarifs sont actuellement en discussion entre la Fifa et le Col : « C’est un événement qui va être accessible. On veut qu’il soit familial et festif et que les gens découvrent le football féminin. À Montpellier, vous avez déjà cette fibre. Mais c’est une Coupe du monde, c’est le plus haut niveau qui va venir ». De packages pour plusieurs matches seront proposés et la billetterie devrait ouvrir vers mars-avril.