VIOLENCES. Les six ressortissants albanais mis en examen, notamment pour tentative d’homicide volontaire -pour l’un- et pour violences volontaires avec arme en réunion -pour les autres- ont été placés sous mandat de dépôt, samedi soir et incarcérés à la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, au sud de Montpellier, dans la procédure judiciaire diligentée après qu’un militaire ait été poignardée.
Dans la nuit du 3 au 4 juillet dernier, deux militaires de la force Sentinelle qui étaient en civil et hors mission avaient été violemment pris à partie sur le trottoir du cours Gambetta par une quinzaine d’Albanais qui squattent l’église protestante sise dans cette artère, côté avenue Georges Clémenceau. Croyant qu’ils s’agissaient de policiers, ils avaient voulu « se faire du flic »…
Expédition punitive sur la Comédie
Un des deux militaires avait été jeté à terre, roué de coups, avant de recevoir plusieurs coups de couteau, qui, fort heureusement n’ont pas touché d’organe vital. Le second militaire avait été empêché de lui porter secours, un des agresseurs lui ayant placé une lame sous la gorge.
Les assaillants avaient ensuite organisé une expédition punitive sur la place de la Comédie, malmenant des piétons, puis prenant à partie des policiers municipaux qui avaient réclamé des renforts pour les mettre en fuite.
Caméras de vidéosurveillance
Grâce au visionnage des caméras de vidéosurveillance, à des témoignages, dont ceux des agents municipaux, les policiers de la sûreté départementale de l’Hérault ont pu identifier la plupart des auteurs présumés de ces violences gratuites, dix au total. Huit ont été interpellés jeudi matin, deux ont été libérés rapidement, les six autres maintenus en garde à vue. Les perquisitions n’ont pas permis de saisir les couteaux utilisés le soir de l’agression sur les militaires.
Celui qui a poignardé le militaire a été formellement identifié, ainsi que celui qui avait placé le couteau sous la gorge du second militaire. Les quatre autres complices ont pu être impliqués également dans cette agression, puis dans la virée sur la Comédie.
Demandeurs d’asile
Jeunes adultes -ils ont de 21 ans à 25 ans-, ces Albanais qui squattent l’église protestante du cours Gambetta à Montpellier ont déposé des dossiers de demandeurs d’asile, via l‘Office français de protection des réfugiés et apatrides -Ofpra-, l’établissement public chargé d’assurer en France, l’application des conventions, accords ou arrangements internationaux concernant la protection des réfugiés.
Créé en 1952, l’Ofpra dépendait à l’époque du ministère des Affaires étrangères, avant d’être placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. C’est l’organisme qui étudie chaque cas pour accorder le statut de demandeur d’asile.
Le centre d’accueil des demandeurs d’asile -Cada- de Montpellier a ouvert ses portes à la fin de l’année dernière au Cédip, derrière le lycée Mermoz avec 90 places, qui devrait être portées à 165. Question : pourquoi ces Albanais ne sont t-ils pas logés dans ce centre d’accueil ?