Midi Libre : les journalistes votent une motion de défiance

MÉDIAS. Métropolitain a révélé jeudi la crise ouverte qui agite la rédaction du quotidien régional Midi Libre. Les journalistes -rédacteurs, photographes et secrétaires de réfaction- ont signé une pétition pour dénoncer le projet qualifié de brutal du directeur de la rédaction, Philippe Palat de supprimer des postes de secrétaires de rédaction -SR- dans les agences de Montpellier, Nîmes et au siège du Mas de Grille, à Saint-Jean-de-Védas.

Le SNJ a envoyé deux lettres au PDG, Bernard Maffre, tandis qu’une assemblée générale s’est déroulée mardi soir au siège à Saint-Jean-de-Védas, à l’issue de laquelle une motion de défiance a été envoyée au patron du groupe de presse de La Dépêche du Midi, qui détient notamment Midi Libre.

« Les journalistes de Midi Libre réunis en assemblée générale le 30 mai 2017 à Saint-Jean-de-Védas ont voté à une large majorité une motion de défiance adressée aux dirigeants de La Dépêche, propriétaire des Journaux du Midi. Depuis le rachat de Midi Libre et des Journaux du Midi par le groupe de La Dépêche, les journalistes de Midi Libre déplorent : – Un recours abusif et systématique à des journalistes précaires en CDD sur des postes structurels. Sans eux, le journal et le site internet n’existeraient pas dans leurs formes actuelles.

Il ne s’agit pas de CDD de transition. – Une dévalorisation notoire du titre Midi Libre. – La dégradation de la qualité journalistique et typographique du journal. – L’érosion inquiétante et acceptée des ventes en kiosque. – Un interventionnisme de La Dépêche du Midi dans certains contenus rédactionnels de Midi Libre. – Une mutualisation rampante des contenus. – Un refus de négocier des droits d’auteur pour les journalistes quand, dans le même temps, une tribune du PDG de Midi Libre publiée dans le journal vient en vanter les mérites. – Un harcèlement psychologique visant certains journalistes qui demandent le respect de leurs droits d’auteur. – Un management cynique et brutal inacceptable et contre-productif.

Des méthodes d’un autre temps qui ne sont pas étrangères à la multiplication des arrêts maladie, voire des cas de burn out. – Un nouveau système éditorial – Protec – qui nous ramène quinze ans en arrière. Attachés à l’identité de leur titre, aux valeurs qu’il véhicule, à la fidélité de leurs lecteurs, les journalistes de Midi Libre exigent, au regard de l’urgence de la situation, que des solutions négociées avec les représentants de la rédaction, concrètes et pérennes soient apportées par la direction dans les plus brefs délais ».

Le 18 avril dernier, lors d’un comité d’entreprise, Philippe Palat a promis aux journalistes « de ne pas passer en force ».

>> À LIRE : http://e-metropolitain.fr/2017/06/01/midi-libre-la-re…r-philippe-palat/

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