La 8e édition de l’Open Sud de France se déroule à Montpellier jusqu’au 11 février, à la salle Sud de France Arena. Le tournoi ATP 250, dirigé depuis trois ans par Sébastien Grosjean, prend de plus en plus d’ampleur. Le plateau en témoigne avec tous les Français ayant participé à la victoire en Coupe Davis la saison dernière, des jeunes très prometteurs et quelques stars internationales.
Prolongé pour cinq ans, l’Open Sud de France est appelé à grandir encore pour affirmer Montpellier comme terre de tennis. Petit tour d’horizon avec l’ancien numéro 4 mondial, toujours autant amoureux de son sport.
Comment se porte le tournoi ?
C’est un tournoi qui a pris de l’ampleur année après année. Le plateau, très relevé, avec tous les joueurs français qui ont joué la Coupe Davis en 2017, en est la preuve. C’est vraiment un plus pour l’événement. On a des joueurs internationaux, avec malheureusement le forfait de Thomas Berdych, David Goffin, 7e mondial, David Ferrer, ancien 3e mondial et finaliste à Roland Garros. Et tous les jeunes avec trois Russes très prometteurs et le Grec Tsitsipas. On a des installations exceptionnelles qu’il faut souligner. Et que ce soit la métropole ou la région, ils nous soutiennent et c’est très important.
Le tournoi repart pour 5 ans, c’est une bonne nouvelle.
Bien sûr ! Pour les organisateurs, TV Sport Events et Montpellier Events, les partenaires, c’est important de savoir que sur 5 ans il y aura ici un événement de qualité. Tout le monde va encore s’investir et faire évoluer le tournoi en essayant d’attirer les joueurs qui ne sont pas encore venus. On va continuer à progresser, toujours en se remettant en question. Cette année, nous avons le Hawk-Eye. On rajoute encore de la qualité à l’événement.
En quoi le Hawk-Eye permet au tournoi de basculer dans une autre dimension ?
Il faut ajouter la technologie à l’événement. Pratiquement tous les tournois s’y sont mis. Il y a une autre compagnie sur le marché mais Hawk-Eye est dans le tennis depuis de nombreuses années. Cela rassure également les joueurs sur le court et cela amène de l’animation dans les tribunes. Il y a aussi des partenaires qui peuvent s’associer à cette nouvelle technologie. C’était important de l’avoir cette année. C’est un effort financier qui était indispensable pour l’événement.
Sur la construction du plateau. Ce n’est pas trop compliqué d’être coincé entre Melbourne et Rotterdam ? Avec en plus cette année un tour de Coupe Davis ?
Oui mais c’est le calendrier qui veut ça. Après ,il y a très peu de tournoi en indoor : trois semaines en février et trois semaines en octobre, je ne compte pas les Masters où il n’y a que les huit meilleurs. On a la chance d’avoir énormément de joueurs français qui sont forts avec la saison dernière la victoire en Coupe Davis et des finales. Un événement en France se doit d’avoir les meilleurs joueurs français. Les meilleurs au monde sont européens donc, ce n’est pas que ce soit facile, mais on peut les convaincre de venir par rapport aux conditions de jeu que l’on propose. Le tournoi a les qualités pour attirer les joueurs.
Vous faites le pari de la jeunesse comme vous l’avez prouvé avec Alexander Zverev l’année dernière ?
On fait le pari de la jeunesse et des joueurs français plus quelques stars internationales. On a trois joueurs Russes qui étaient à Milan l’année dernière pour le tournoi Next Gen. Ils sont déjà venus ici mais ils ont chacun ajouté un titre à leur palmarès depuis. Ils ont progressé, ont un fort potentiel et sont déjà très bien classés. Tsitsipas est là et peut faire de belles choses. On a aussi donné une wild-card à Calvin Hemery. Honnêtement, on veut faire découvrir les futures stars de demain car ce seront eux qui attireront les spectateurs dans quelques années.
Vous avez parlé de la Coupe Davis, il y aura une fête autour du trophée ?
La Coupe Davis sera présente mercredi 7 février à l’Arena. Le président de la Fédération Française de Tennis, Bernard Giudicelli sera également là. On est ravi que le trophée soit présent à Montpellier pour le premier tournoi après leur victoire. Ce sera un événement. Il sera dans les couloirs toute la journée et le soir au Village pour que tout le monde le voit.
L’Open Sud de France c’est bien sûr le tournoi mais également le Village avec la partie festive et institutionnelle. C’est important d’avoir les deux ?
Bien sûr. Il faut qu’il y ait une vie dans ce Village. Il y a des matchs en soirée mais il faut créer un événement dans l’événement. C’est important d’avoir des animations sur ce tournoi.
Cela fait trois ans que vous êtes directeur du tournoi. Comment vous vous sentez à ce poste ?
Je suis dans mon rôle, au contact des joueurs. Ça me plaît d’essayer de faire venir les joueurs tout au long de l’année. Je suis toujours sur le circuit, je suis à leur contact. je reste jeune avec eux (rires). Après, j’apprends le reste tous les jours au niveau des partenaires et des élus. C’est important pour que le tournoi soit un succès. On a besoin de tout le monde pour mettre en place un événement comme ça.
Vous avez plusieurs casquettes : consultant, entraîneur…
Je suis toujours consultant pour beIN parce que ça me plait. J’aime le tennis. J’aime ce sport, le regarder, y jouer… en double c’est mieux (rires). Un peu d’entraînement également. Je participe aussi à l’organisation d’autres événements à Anvers et Buenos Aires. Mais toujours dans le tennis.
Comment se passe votre collaboration avec Nick Kyrgios ?
Avec Nick, c’est plutôt des entraînements en Floride quand il est là. Pour moi c’est compliqué de voyager et lui veut rester libre à ce niveau. Le jour où il sera vraiment prêt à s’investir avec un entraîneur, il le fera. Pour l’instant, cela lui convient bien comme ça. Il y a l’équipe de Coupe Davis également qui lui donne un coup de main que ce soit le capitaine Lleyton Hewitt ou l’entraîneur Jason Stoltenberg. Il faut qu’il s’appuie aussi sur ces hommes là. Il a fait un très bon début de saison avec un très beau parcours à Melbourne. J’espère qu’il va gagner en régularité. On connaît son niveau et son potentiel, il faut qu’il ait la constance pour enchaîner les reportages.
D’autant qu’il s’est assagi.
Le circuit a besoin de joueurs comme lui avec beaucoup de personnalité, un jeu d’attaque… un joueur puissant qui a du caractère. C’est important. Mais il faut qu’il ait les résultats dans les grands tournois. Cela commence par être régulier en
huitièmes et en quarts pour aller loin derrière. J’espère que ce sera une année réussie pour lui.
Le directeur du tournoi peut-il avoir un favori ?
Le favori, c’est le mieux classé (rires). Après c’est difficile de sortir un nom quand on voit la qualité du plateau. David Goffin est 7e mondial et c’est celui qui a le mieux joué sur cette fin de saison 2017. Maintenant, on sait que les joueurs français adorent leurs tournois. Richard Gasquet a déjà gagné à plusieurs reprises ici. Jo-Wilfried Tsonga et Lucas Pouille sont capables de très bien jouer comme tous les Français. C’est très relevé mais en tout cas il y a aura du spectacle.