CHRONIQUE. Chaque dimanche, la rédaction de Métropolitain sélectionne parmi les articles de la semaine une i’info inattendue, rigolote, insolite, incroyable, mais vraie. Ce dimanche, nous avons succombé à cette histoire rocambolesque, qui n’est pas une première certes, mais qui fait flipper…
En Seine-Maritime, un sexagénaire ne perçoit plus sa retraite et ne la touchera plus, tant qu’il n’aura pas démontré à l’administration… qu’il est vivant !
Dans sa maison de Dieppe, Alain Franc, 66 ans, vit un cauchemar : il tient entre ses mains son propre acte de décès stipulant qu’il est mort le 26 octobre dernier. L’histoire pourrait prêter à sourire, mais elle est pourtant bien pénible. Depuis novembre en effet, le sexagénaire ne perçoit plus sa retraite et ne la touchera plus, tant qu’il n’aura pas démontré à l’administration qu’il n’est pas décédé…
Conflit familial
Comment en est-on arrivé là ? Alain a récemment découvert l’origine de ce véritable casse-tête : un conflit familial avec son frère aîné, qui date de 1992. Pour régler la succession de leur mère, celui-ci a déclaré à l’administration qu’Alain avait disparu. Entre-temps, le frère aîné qui avait menti est mort…Toutefois, son décès n’a pas empêché sa veuve de poursuivre la procédure de disparition, jusqu’à ce qu’Alain soit finalement déclaré mort à son tour. Alors que ce frère cadet était bel et bien en vie.
« C’est quand même incroyable que l’administration ou la justice n’aient rien fait pour vérifier ces faits, alors que mon ancien employeur qui devait m’envoyer un chèque, m’a retrouvé en quelques jours. Et à cause de cette histoire complètement dingue, ça fait huit mois que je galère. J’ai fait faire des certificats de vie, mais ça ne leur suffit pas ! », fulmine le mort-vivant dans les colonnes du journal Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Faire annuler le certificat de décès
Seule solution pour sortir de cet imbroglio : le sexagénaire doit engager une action en justice pour faire annuler le certificat de décès. Il passe son temps dans sa maison à remplir de la paperasse, ce qui atteste qu’il est bien vivant. De temps en temps, Alain s’accorde quelques temps mort pour éviter de perdre la boule. Heureusement que c’est un bon vivant.
Le plus difficile pour le retraité, c’est qu’il doit se contenter de vivre avec la seule et très modique pension versée par son assurance complémentaire. Mais, chut, cet assureur ne sait pas encore qu’Alain est mort !