TRAINS. Polémique autour du projet de la Ligne à grande vitesse -LGV- Bordeaux-Toulouse. La présidente de la Région Occitanie -Pyrénées-Méditerranée monte au créneau. Carole Delga a déclaré : « Contre la fracture territoriale, je défends les 5 millions d’habitants coupés de la grande vitesse ».
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, a réagi ce lundi aux propos du président de la République, Emmanuel Macron sur le projet de future ligne à grande vitesse -LGV- entre Bordeaux et Toulouse :
« Je partage avec Emmanuel Macron un combat, celui d’agir pour les transports collectifs du quotidien. D’ailleurs, c’est ce que nous faisons chaque jour en région avec les TER. Nous négocions quotidiennement avec SNCF un service de meilleure qualité et des horaires respectés pour les usagers. Nous avons organisé les états généraux du rail et de l’intermodalité, uniques en France, qui ont rassemblé citoyens, usagers, cheminots et élus, et qui ont acté à la fois plus de trains du quotidien et la réalisation des deux LGV Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan. Les deux sont complémentaires : la réalisation de ces deux lignes nouvelles libérera des sillons pour une meilleure circulation des TER sur les lignes actuelles aujourd’hui saturées. D’ailleurs, si l’on veut agir pour les trains du quotidien et désenclaver nos territoires, alors pourquoi avoir supprimé le train de nuit jusqu’à Tarbes depuis hier contre l’avis des élus et des usagers », a assuré Carole Delga.
« 5 millions d’habitants coupés de la grande vitesse »
Elle a ajouté que, « Le président de la République semble oublier que nous sommes, dans le grand Sud-Ouest, les premiers à subir cette fracture territoriale. Toulouse, la 4ème métropole de France, ne peut et ne doit pas être mise à l’écart plus longtemps de la LGV. Je pense aussi à Montauban, à Cahors, à Auch qui bénéficieraient de la Grande Vitesse, tout comme Béziers, Narbonne et Perpignan par la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan. C’est une grande injustice nationale qui doit être réparée. Contre la fracture territoriale, je défends les 5 millions d’habitants coupés de la grande vitesse. »
Pour Carole Delga, « Nos territoires réclament également d’ouvrir la voie à des financements spécifiques et stables, comme cela a pu être réalisé en Île-de-France. Pour rappel, la LGV Bordeaux-Toulouse nécessite un investissement de 7 milliards d’€, quand le Grand Paris Express coûte près de 25 milliards d’euros ».
Un comité de financeurs
Carole Delga de conclure : « La liaison à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse n’est pas nouvelle. Toutes les études le prouvent : elle assure la rentabilité de la ligne Paris-Bordeaux et reste l’un des projets ferroviaires les plus rentables de France sur le plan économique. Un comité des financeurs a été lancé il y a un an, auquel participent les collectivités locales de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie concernées par le projet. Une étude sur les modes de financement innovants devrait rendre ses conclusions prochainement. C’est bien de revenir sur cette liaison qui aurait un coût inacceptable pour nos concitoyens et nos territoires ».
Feuilleton à suivre sans doute après les vacances estivales.