Kito de Pavant en course pour la Giraglia Rolex Cup

NAVIGATION. À peine six mois après son retour en France suite à son naufrage sur le Vendée Globe, Kito de Pavant vient de prendre le départ de la Giraglia Rolex Cup à bord d’un nouvel IMOCA Bastide Otio. Après 3 jours de régates côtières dans le golfe de Saint-Tropez, le skipper, accompagné de Yannick Bestaven, Yann Regniaux, Brice de Crisenoy et Elodie Hernandez s’est lancé en direction de Gênes en Italie, dont l’arrivée est prévue ce vendredi matin.

« Pour la grande course ça va être très tranquille avec un peu de vent » a commenté Yannick avant le départ. « Il y a une dépression thermique sur le milieu du parcours à contourner. Il faudra passer en-dessous pour aller à la Giraglia puis à sa droite pour aller en Italie à Gênes. Ça rallonge un peu la route et le vent ne dépassera pas les 8 nœuds. On a les voiles adaptées pour ces conditions, notamment le Code 0 qui va nous tracter dans le petit temps. Selon les ETA de routage on devrait arriver vendredi matin à Gênes. »

« Un joli spectacle »

« C’est vrai que c’est un joli spectacle la Giraglia, ajoute Kito, J’ai l’habitude de venir ici régulièrement, on est bien accueilli et il y a de très jolis bateaux. C’est un vrai plaisir pour les yeux et on se bagarre avec de gros et beaux bateaux très rapides. Ça nous permet de nous préparer pour la Transat Jacques Vabre avec Yannick. On apprend à régler Bastide Otio, à le connaître. Et puis c’est sympa de changer un peu de cadre. Entre le Vendée Globe et la Giraglia il y a un monde »;

Bastide Otio © DR

Des conditions légères et ensoleillées ont rythmé les trois jours de régates côtières. Compétition, spectacle et convivialité étaient au rendez-vous avec près de 300 bateaux au contact dans le golfe de Saint-Tropez et au large de la célèbre plage de Pampelone.

« Naviguer en équipage permet d’enchainer les manœuvres et les changements de voiles, explique Yannick Bestaven, C’est toujours très instructif pour savoir quelle voile utiliser dans quelles conditions et pour optimiser les manœuvres quand on se retrouve seul ou à deux. On a récupéré le bateau il y a très peu de temps. L’équipage ne s’est pas du tout entrainé pour ça mais les manœuvres se déroulent plutôt bien. Je navigue depuis 3 ans en équipage en TP52 mais à bord on est 15 donc c’est beaucoup plus simple.

« Complémentaire de la course au large »

Il y a du monde pour affaler les spis et les envoyer; C’est sympa et utile de faire de la régate au contact. C’est très complémentaire de la course au large, ne serait-ce que pour les départs de courses où il y a des parcours en baie à faire avant de prendre le large. Partir devant c’est bon pour la tête et pour la suite, ça motive;

Les régates côtières permettent aussi de travailler les réglages du bateau, reconnaitre ses polaires de vitesse, se faire des repères. Et ça tu ne peux le faire que lorsque tu es au contact d’autres concurrents et pas quand tu es tout seul au large. On arrive à tenir en cap et en vitesse des bateaux plus pointus, au près notamment, c’est plutôt bien. »

 

 

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