Impôts : le 24 juillet, date de libération du contribuable

DÉPENSE PUBLIQUE. Selon les calculs de l’association Contribuables Associés, les Français ne seraient symboliquement libérés des dépenses publiques qu’à partir du 24 juillet. Cela veut dire qu’ils auront travaillé 205 jours pour financer les dépenses publiques et qu’à cette date, ils commenceraient enfin à travailler pour eux. Plus de la moitié de l’année a travaillé pour l’état et ses dépenses, il y a de quoi s’interroger. 

56% de ratio

À partir des données de l’Organisation de coopération et de développement économique -OCDE-, le ratio entre les dépenses publiques -État, collectivités territoriales, sécurité sociale, Union européenne- et les richesses créées en France -le Produit intérieur brut- est de 56% en 2017.

Rapporté au calendrier de l’année, cela signifie que les Français ont travaillé 205 jours pour financer les dépenses de la sphère publique. Et donc qu’à partir du 24 juillet, les Français travailleront enfin pour eux.

La France « triste championne » 

La France est cette année la triste « championne » des pays de l’OCDE pour le poids de sa dépense publique, devant la Finlande (les dépenses publiques y représentent 55% du PIB), le Danemark  (les dépenses publiques y représentent 53,28% du PIB) et la Belgique (les dépenses publiques y représentent 52,43% du PIB) .

En moyenne, les autres contribuables de la zone euro ont été libérés le 22 juin, soit plus d’un mois avant les contribuables français.

La France est cette année la triste « championne » des pays de l’OCDE pour le poids de sa dépense publique

Pour Eudes Baufreton, directeur de l’association Contribuables Associés, « la France dépense beaucoup trop pour sa sphère publique, et ce poids de la dépense publique se traduit par un matraquage fiscal gigantesque pour les contribuables. Seule la réduction des dépenses publiques permettra une véritable baisse des impôts, une diminution de l’endettement et le retour de l’emploi en France ! Plus de dépenses publiques, c’est plus d’impôt et donc moins de pouvoir d’achat réinjectable dans l’économie de proximité. ».

Un total décalage

Comme le confirme le dernier rapport de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques publié le 29 juin, la France est en total « décalage » avec les autres pays européens pour la réduction de son déficit, de sa dépense publique et de son endettement.

Le quinquennat de François Hollande s’est achevé par un dérapage budgétaire de près de 9 milliards d’euros.

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