ARRESTATION. Le voleur d’ordinateurs portables sur les chariots médicaux utilisés par le personnel des hôpitaux de Montpellier qui sévissait depuis décembre 2015 a été mis hors d’état de nuire, jeudi, grâce au témoignage d’un employé.
Une quarantaine de ces PC attachés sur les chariots que les infirmiers et les infirmières déplacent dans les couloirs, de chambre en chambre pour effectuer les examens divers ont été dérobés entre le 8 décembre 2015 et mercredi, notamment sur les sites de Lapeyronie, Arnaud-de-Villeneuve, Gui-de-Chauliac et Saint-Éloi.
Des plaintes contre X avaient été déposées par la direction générale du CHU au commissariat central de Montpellier et des enquêtes étaient diligentées à la sûreté départementale de l’Hérault. L’exploitation des bandes de caméras de la vidéosurveillance n’avait pas permis de visionner ce « rat des hôpitaux ».
Plaque d’immatriculation relevée
L’enquête s’est accélérée mercredi : un agent hospitalier a aperçu un couple avec un enfant en bas âge s’attarder autour d’un chariot immobilisé dans un couloir de l’hôpital Arnaud-de-Villeneuve. L’infirmière était dans une chambre pour donner des soins à un malade et ne surveillait pas le chariot où était attaché le PC médical attaché avec un câble. L’agent hospitaliser a alors été témoin de l’arrachage de l’ordinateur, le câble étant semble-t-il mal attaché au chariot. Le père de famille a alors pris la fuite vers la sortie, suivi de sa concubine qui transportait le bébé.
Le témoin les a discrètement suivis, jusqu’à leur véhicule garé sur le parking. Il a eu la présence d’esprit de relever le numéro d’immatriculation. Puis, il s’est rendu à l’hôtel de police de Montpellier pour livrer ces informations.
Il ne reconnaît que 7 vols
Le propriétaire de cette voiture a été identifié, comme étant un Montpelliérain de 30 ans, déjà connu des policiers de la sûreté départementale de l’Hérault et pour cause : il a déjà été mis en examen l’année dernière pour une série de vols…d’appareils médicaux dans des hôpitaux et des cliniques de Montpellier.
Interpellé jeudi, il a reconnu lors de sa garde à vue le vol de 7 portables dans les couloirs des hôpitaux d’ici, mais a nié être impliqué dans tous les autres, une quarantaine au total. Les policiers ont toutefois noté que le mode opératoire était identique lors de cette véritable razzia.
Le trentenaire a avoué avoir revendu ces appareils médicaux via une filière, sans en dire plus. Il avait remarqué que ces PC médicaux posés sur ces chariots poussés dans les couloirs des hôpitaux par le personnel des hôpitaux étaient attachés avec un câble, mais que ce dispositif de sécurité était fragile : il suffisait de tirer fort sur le câble pour tout arracher et s’enfuir avec les ordinateurs médicaux.