ARRESTATION. Un Montpelliérain âgé de 22 ans a été trahi par une trace ADN laissée au domicile d’une victime d’un home jacking. L’exploitation de cet indice capital isolé par les experts de la police technique et scientifique de Montpellier a permis de confondre le suspect, interpellé huit mois plus tard.
Les faits remontent au 24 janvier dernier, en effet. Au petit matin, quand à son réveil, le propriétaire d’une maison découvre qu’il a été cambriolé pendant la nuit. Plongé dans un profond sommeil, il l’a rien entendu. Non seulement, il s’aperçoit que les pièces ont été fouillées et que des objets ont disparu, mais, il se rend compte que ses clés de contact ne sont plus posées sur un meuble. Et pour cause : sa voiture, une Kangoo a également été dérobée.
Une trace dans le fichier national
Plainte est déposée au commissariat central de Montpellier. Les spécialistes de la police technique et scientifiques inspectent minutieusement les lieux et parviennent à isoler une trace ADN, qui est alors rentrée dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques -FNAEG- à des fins de comparaisons. Si cet ADN y figure déjà, les policiers de la sûreté départementale de l’Hérault en charge de l’enquête auront une identité.
Le FNAEG traitant plusieurs milliers de traces, le délai de comparaison pour effectuer le tri a donc mis huit mois. Avec le résultat tombé ces derniers jours : l’ADN retrouvé chez la victime du home jacking appartient à un jeune montpelliérain déjà connu de la police et de la justice, puisque son empreinte génétique figurait déjà dans le FNAEG.
Un complice
Le suspect a été interpellé mercredi. Au cours de sa garde à vue, il a reconnu les faits présumés et a même révélé aux enquêteurs de la Sécurité publique que le Kangoo n’avait pas été revendu et qu’il était remisé à Béziers, où il a été récupéré.
Il a par ailleurs indiqué aux policiers avoir commis ce home jacking en compagnie d’un complice. Les investigations se poursuivent.