C’est une étape capitale dans la carrière irréprochable d’un officier de gendarmerie : le commandant du groupement de gendarmerie de l’Hérault, commandant en second de la région de gendarmerie Occitanie, Jean-Valéry Lettermann a été nommé général, ce jeudi 1er février. Il a pris ses fonctions à la caserne de Font-Couverte l’été dernier au grade de colonel, annonciateur de sa nomination des deux étoiles de général.
Jean-Valéry Lettermann, né en 1968 en Alsace est marié et père de trois garçons. Son épouse, directrice d’école à Paris est restée, pour l’heure dans la capitale, en attendant d’obtenir une mutation sûre ici.
Le général a débuté son cursus par de brillantes études littéraires -hypokhâgne et khâgne- au lycée militaire de la Flèche, près du Mans, dans la Sarthe, avant d’intégrer Saint-Cyr en 1988. En 1991, il a rejoint l’école des officiers de la gendarmerie à Melun, dont il est sorti en 1992 pour une première affectation en gendarmerie mobile à Strasbourg, où il resté trois ans.
De 1995 à 1997, il a encadré des élèves de Polytechnique à Palaiseau, avant d’occuper son premier poste en gendarmerie territoriale à la tête de la compagnie de Rambouillet, avant de gérer le service des relations humaines à la direction générale de la gendarmerie nationale, à Paris.
Avec François Fillon
Jusqu’en 2003, il a été affecté au service des ressources humaines à la direction générale de la gendarmerie nationale, puis a rejoint le Collège Interarmées de défense, l’ancienne Ecole de guerre, avant d’être nommé au cabinet du directeur général de la gendarmerie. Il y a notamment été chargé de la rédaction des interventions publiques du directeur général Guy Parayre, lui-même ancien commandant du groupement de l’Isère. « J’ai éprouvé un grand plaisir de travailler aux côtés de cette personnalité aux grandes qualités humaines. », avait t-il dit à l’époque.
De 2007 à 2010, Jean-Valéry Lettermann a occupé la prestigieuse charge de commandant militaire de l’Hôtel de Matignon. À ce titre, il était notamment chargé de la sécurité du site, sous l’ère des Premiers ministres, l’éphémère Dominique de Villepin, puis François Fillon.
De ces années parisiennes, il garde un excellent souvenir et la certitude que ce type de commandement représente la part la plus intéressante du métier de gendarme, et en tout cas « la plus proche et la plus représentative de la mission de service public. Cela m’a conforté dans ma volonté de commander un groupement, un jour », disait-il à l’époque. C’était prémonitoire.
En effet, en raison de ses excellents états de service, Jean-Valéry Lettermann a ensuite été nommé à la tête du groupement de gendarmerie de l’Isère, à Grenoble, un des plus importants de France, sinon le plus important au niveau des effectifs -plus de mille militaires- et de l’activité annuelle, tant en délinquance, qu’en criminalité. Un groupement de 1 500 gendarmes surtout convoité. Quand il a pris ses fonctions à Grenoble, il a succédé à Jean-Philippe Lecouffe, nommé…à Montpellier.
À son départ d’ici l’été dernier, après trois années passées ici, c’est le colonel Jean-Valéry Lettermann qui s’est donc installé dans son bureau. Avec à la clé, ses galons de général.
Métropolitain adresse ses plus vives et sincères félicitations au général Jean-Valéry Lettermann.
>> À LIRE : l’interview et le portrait du général Jean-Valéry Lettermann dans l’hebdomadaire Métropolitain, L’Officiel -ex-7 Officiel- ce mardi 6 février.