Depuis plusieurs jours, les vols à la tire commis par des pickpockets qui agissaient en réunion se multipliaient dans l’enceinte de la gare SNCF Saint-Roch, à Montpellier, soit aux abords des lieux de restauration et des épiceries, soit sur les quais, aux abords des trains en attente de départ.
Aussi, les agents de la Sûreté générale -SUGE-, la police ferroviaire de la direction régionale de la SNCF de Montpellier avaient-ils décidés de renforcer les surveillances, effectuées en civil. Une initiative payante : mercredi vers 15h, ces agents ont assisté à un vol à la tire perpétré par trois individus, des Polonais sans domicile fixe, qui séjournent actuellement ici, âgés de 27 ans, 42 ans et 54 ans.
Les 80 euros restitués
Le trio qui surveillait des voyageurs susceptibles d’être des proies faciles a finalement repéré l’un d’eux, qui venait de régler une facture à l’un des points de restauration rapide dans la gare et qui se rendait sur un quai pour rejoindre son train. Le voyageur ne s’est pas aperçu qu’il était suivi. À peine venait-il de pénétrer dans un TGV, qu’il était soudain entouré par un inconnu, légèrement bousculé par un deuxième, tandis qu’un troisième le soulageait de son portefeuille. Puis, le trio détalait.
Mais, cette fois, les pickpockets n’ont pas couru bien loin : la police ferroviaire a assisté à toute la scène et a pu neutraliser les trois Polonais, dans les secondes ayant suivi le vol à la tire, sous les yeux ébahis de la victime ! Laquelle s’est vu restituer son portefeuille, mais, sans 80 euros qu’il contenait en numéraires. Un beau flagrant délit à l’actif de la SUGE.
Vidéosurveillance
Les billets avaient été sortis du portefeuille en un tour de main. Ils ont été récupérés dans les poches du plus jeune voleur, lequel s’est empressé de dédouaner les deux autres individus plus âgés, que les agents de la Sûreté générale -SUGE- ont cependant remis aux policiers de la Sécurité publique de Montpellier.
Ces deux suspects ont assuré ne pas connaître le détenteur du portefeuille et des 80 euros et ont nié toute implication dans ce vol à la tire, lors de leur garde à vue, confirmant les déclarations de celui trouvé en possession du butin. Sauf que les agents de la SUGE n’avaient pas eu la berlue en assistant à la scène, confortée par l’exploitation des caméras de la vidéosurveillance.
En visionnant les bandes vidéos, les enquêteurs ont eu la confirmation que les trois pickpockets étaient bien de mèche et que le trio opérait selon un stratagème bien rodé pour détrousser sans violence des voyageurs. Ils ont été déférés au parquet de Montpellier.
