JUSTICE. Hier soir, Métropolitain révélait ici que Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole -3M- avait été mis en examen vendredi par la doyenne des juges d’instruction du tribunal de grande instance -TGI- de Montpellier pour diffamation, après le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile de Michaël Delafosse, un des élus -PS- de l’opposition à la mairie et à la métropole, pour des déclarations publiques datant de l’année dernière.
Michaël Delafosse a également porté plainte avec constitution de partie civile contre Stéphanie Jannin, alors adjointe de Philippe Saurel en charge de l’urbanisme, pour les mêmes déclarations jugées diffamatoires. À son tour, Stéphanie Jannin a été mise en examen pour diffamation la semaine dernière par la doyenne des juges d’instruction du TGI.
Philippe Saurel et Stéphanie Jannin indiquent que ces mises en examen sont automatiques du fait qu’il s’agit de deux procédures lancées par une partie-civile.
« Des propos calomnieux »
Ce jeudi soir, Michaël Delafosse, défendu par maître Luc Abratkewicz, explique sa démarche : « Lors de l’examen de l’ordre du jour du conseil de métropole qui s’est tenu le 25 octobre dernier, le président de la métropole, Philippe Saurel et sa vice-présidente en charge de l’urbanisme, Stéphanie Jannin ont tenu à mon égard des propos calomnieux et mensongers qui m’ont conduit à déposer plainte auprès du tribunal de grande instance ».
Lors de ce conseil, le président de la métropole et sa vice-présidente en charge de l’urbanisme s’en étaient pris à Eric Boisseau, président de la FNAUT, et à Michaël Delafosse.
Je prends acte des suites qui ont été données à cette plainte par leur mise en examen respective. Je regrette que ce genre d’épisodes vienne encombrer les tribunaux, mais ma sincérité, mon intégrité et ma probité ont été injustement mis en cause, et je ne peux l’accepter. C’est pour défendre ces valeurs, qui sont au coeur de mon engagement quotidien, que j’ai été contraint de réagir.
Les Montpelliérains connaissent mon engagement pour notre ville, mon désintéressement dans l’action publique, mon exigence d’exercer ma fonction d’élu dans l’écoute, le respect et l’éthique, en continuant à exercer mon métier de professeur et en refusant le cumul des mandats. Au-delà de cette affaire, on ne peut admettre qu’à Montpellier le débat démocratique soit désormais parasité par les invectives et les allégations mensongères. Ce climat détestable qui s’est installé depuis trois ans au coeur nos collectivités et de leurs assemblées empêche que soient posés sereinement les grandes questions qui intéressent les Montpelliérains et les habitants de sa Métropole : développement économique, amélioration de la circulation, propreté, cohésion sociale et lutte contre les inégalités, renforcement de la participation des citoyens aux décisions publiques, rayonnement de Montpellier par la culture et le sport.
La contradiction, le désaccord et le débat d’idées sont nécessaires à la vie démocratique. Pas la diffamation ni la calomnie. Il y a aujourd’hui tant de choses à faire, tant de défis à relever : nos concitoyens méritent que leurs représentants s’y appliquent avec ambition, courage, sérieux et probité ».
>> À LIRE : la mise en examen de Philippe Saurel http://e-metropolitain.fr/2017/06/28/gare-de-la-moger…pour-diffamation/