ENQUÊTE. On s’attendait à un acte stupide d’adolescents, à un pari imbécile de potaches, il n’en est rien : une quinquagénaire domiciliée dans le Biterrois est soupçonnée d’être l’auteur de la fausse alerte à la bombe qui avait entraîné l’évacuation en urgence vendredi de l’école primaire de Colombiers, à 5 kilomètres à l’ouest de Béziers.
Plus de 130 élèves, les enseignants et le personnel avaient été mis en sécurité, après qu’un texto parvenu vendredi en début d’après-midi à la gendarmerie annonçait qu’une bombe allait exploser. Tous les accès à l’école avaient été bloqués par des gendarmes, tandis qu’un vaste périmètre de sécurité était installé par les sapeurs-pompiers du Sdis 34, jusqu’à l’intervention des démineurs de la Sécurité civile dépêchés de Montpellier.
Après avoir longuement inspecté tous les coins, recoins et annexes de l’école primaire, il s’avérait qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Un canular de mauvais goût, dénoncé par les parents d’élèves sur les réseaux sociaux.
Deux gardes à vue
Le procureur de la République de Béziers a confié l’enquête aux gendarmes de la brigade de recherches de la compagnie de cette ville, qui, avec l’aide des techniciens spécialisés en analyses informatiques pointues du groupement de gendarmerie de l’Hérault n’ont pas tardé à remonter à deux suspects susceptibles d’avoir envoyé le fameux SMS depuis le téléphone mobile de l’un d’eux.
Il s’agit d’un couple de quinquagénaires. Domiciliés dans le Biterrois, ils ont interpellés samedi matin et placés en garde à vue. Finalement, le concubin a été mis hors de cause et a été remis en liberté ce dimanche, en raison d’un alibi à l’heure de l’envoi du texto. En revanche, sa compagne était toujours entendue dimanche soir. Elle sera déférée au parquet de Béziers lundi pour être jugée en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.
On ignore au stade actuel de l’enquête quel est le mobile de cette fausse alerte à la bombe, qui constitue un délit.
>> La quinquagénaire qui a expliqué ce lundi aux juges du tribunal correctionnel qu’elle avait voulu se venger des gendarmes a été condamnée à un an de prison ferme et incarcérée au centre pénitentiaire de Perpignan. Les juges ont accordé 2035€ aux pompiers du Sdis de l’Hérault, partie civile, au titre de dommages-intérêts.
