ACTIONS. Plus de mille jeunes du quartier de la Mosson-la Paillade à Montpellier, plus de 800 de Sète et de Frontignan sont accueillis cet été par les policiers de la Sécurité publique de l’Hérault, dans les deux centres de loisirs des jeunes -CLJ- sur les plages de Maguelone à Villeneuve-lès-Maguelone et de Villeroy-ouest, à Sète.
Le préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel a honoré de sa présence le lancement du CLJ de Montpellier, à Villeneuve-lès-Maguelone, en présence notamment du maire, Noël Ségura, félicitant vivement cette initiative exemplaire des policiers qui permettent à ces garçons et filles adolescents de partir en vacances, de découvrir la plage et la mer, qu’ils aperçoivent du balcon des logements familiaux des hautes tours de la Mosson-la Paillade. Et d’être initiés dans la convivialité aux activités aquatiques, en présence de maîtres-nageurs.
20ème anniversaire
Le président du CLJ de Montpellier, Didier Péralès a rappelé qu’en été 2016, quelque 1064 ados, dont un tiers de filles ont fréquenté les lieux en juillet et en août : « Cet été, nous allons encore dépasser les mille enfants à raison d’une cinquantaine de présents chaque jour d’ouverture ». Cette année, le CLJ de Montpellier fête ses vingt ans d’existence et celui qui l’a créé, le policier national honoraire Richard Mailhé était fier et heureux d’être remercié chaleureusement, lors de cette réception autour d’un copieux buffet.
Avant de déguster le gâteau d’anniversaire, en présence de Marie-Hélène Santarelli, adjointe au maire de Montpellier, Philippe Saurel, président de la métropole en charge de la sécurité, Jean-Michel Porez, directeur départemental de la Sécurité publique de l’Hérault -DDSP 34-, de Guillaume Saour, directeur de cabinet du préfet de l’Hérault, de représentants du Département de l’Hérault et d’Hérault Sport, Richard Mailhé, président du comité régional olympique a offert un défibrillateur, un geste qui a ému Didier Péralès.
Cet appareil qui permet de ranimer des victimes d’arrêts cardiaques constitue un précieux cadeau, l’endroit où est implanté le CLJ étant assez loin des premières casernes de pompiers.
Éviter l’oisiveté des jeunes
Sur la plage ouest de Villeroy à Sète, c’est Guillaume Saour, le directeur de cabinet du préfet qui a prononcé le discours inaugurant le CLJ de la circonscription de police de Sète-Frontignan, en présence notamment du DDSP de l’Hérault et du commissaire Mickaël Atlan, à la tête du commissariat de Sète-Frontignan.
Lors du coup d’envoi de ce CLJ, il a été évoqué le bilan de l’été 2016 : 813 jeunes en juillet et 775 en août dernier ont fréquenté les activités, dont le fil conducteur a été le sport, avec 21 disciplines offertes aux garçons et aux filles. Ils ont pu également visiter le Seaquarium du Grau-du-Roi, l’usine de bonbons Haribo à Uzès, l’Aqualand, des casernes de pompiers etc.
Ces centres de loisirs des jeunes permettent d’éviter l’oisiveté des jeunes issus des quartiers défavorisés, de favoriser la mixité et la diversité sociale et cultuelle aidant à l’intégration, développer les relations police nationale-jeunes pour valoriser l’image de l’institution et prévenir ainsi la délinquance. Avec succès.
Délinquant, il devient gardien de la paix
Un des maîtres-nageurs-sauveteurs de la DDSP de l’Hérault raconte la belle histoire d’un jeune de la cité de la Mosson-la Paillade multipliant les actes d’incivilités et de délinquance dès l’âge de 12 ans, qui a transité de 14 ans à 17 ans par le CLJ de Montpellier et qui s’est « rangé des voitures » comme on dit, au point d’avoir opté pour une carrière et d’être devenu gardien de la paix. Et ça ne serait pas le seul exemple, selon nos informations.
On peut donc dire que les CLJ de l’Hérault -il y en a aussi dans les commissariats de Béziers et d’Agde- remplissent parfaitement leurs missions, pour le plus grand plaisir de ces adolescents, qui voient les policiers comme des gentils, plutôt que des méchants.


