Carnaval : Cournonterral a célébré les Paillasses

Cournonterral, une commune située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Montpellier a célébré son traditionnel carnaval des Paillasses. De nombreux rendez-vous avaient lieu pour ces fêtes de Mardi gras, notamment le défilé dans les rues qui a rassemblé des milliers de personnes, en ce mercredi soir des Cendres. On a remarqué dans le cortège la présence de Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de la métropole.

L’origine des Paillasses -ou Pailhasses- de Cournonterral remonte au Moyen-âge. Dans l’imaginaire collectif, ce carnaval consiste à entacher les intrus, « l’étranger représenté en blanc », de burin et de lie de vin, afin que les habitants des villages voisins -Cournonsec et Aumelas notamment- soient effrayés. Les Paillasses ou Pailhasses en occitan qui représentent les Cournonterralais rembourrés de paille ont la mission de les poursuivre.

Fronde en 1346

Un rituel qui remonte à 1346 pour une sombre histoire de larcin de fagots sur les terres cournonterralaises avec leurs voisins d’Aumelas, lesquels les avaient reçus avec force flèches et frondes.

Le carnaval de Cournonterral perpétue une coutume séculaire et, fidèle à la tradition, il débutera le dimanche de l’Épiphanie avec la pendaison des pépettes et s’achève le soir du mercredi des Cendres, avec leur crémation. Les rues du village ont été particulièrement agitées hier soir.

Le rituel est immuable, au cœur de l’hiver, dès le dimanche de l’Epiphanie, les deux « pépettes », effigies du blanc et du pailhasse, sont exposées au balcon de l’hôtel de ville. Auparavant le comité les a affublées chacun d’un nom. Le choix de ce nom est en rapport avec certains évènements ayant marqué l’actualité du village et ces évènements ne seront dévoilés que lors du jugement des Pailhasses, avant leur crémation et à l’issue des festivités du mercredi des Cendres.

Mystère sur les dénominations

Chaque année, les « pépettes » sont baptisées. Le mystère demeure quant à la raison de ces dénominations qui en français désigne un « village » et le qualifie de « corrompu », ce qui n’est, somme toute pas banal, même si certains peuvent juger que la corruption occupe une bonne place dans notre société.

Marchés, danses, bals, concours Cartagène et Escalettes, fougasset du village, repas, défilés déguisés, fanfares et corso figurent chaque année en février au programme de ces festivités populaires.

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