JUSTICE. Vendredi, les juges de la chambre correctionnelle près la cour d’appel de Montpellier ont remis en liberté sous contrôle judiciaire Jean-Jacques Amouroux, un quinquagénaire montpelliérain très connu dans le monde de la nuit qui est soupçonné d’avoir placé une bombe au complexe abritant le club et le sauna libertins du Kalyptus, quartier des Près-d’Arènes à Montpellier.
L’engin explosif équipé d’un réveil d’activation réglé pour déclencher une déflagration dans la nuit du réveillon avait été retrouvé par un portier du Kalyptus, dans la nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012. La bombe avait été désactivée.
Sur le pain de plastic de 750 grammes, les experts de la police technique et scientifique du SRPJ de Montpellier avaient isolé une empreinte digitale, celle de Jean-Jacques Amouroux, qui exploitait à l’époque un établissement de rencontres échangistes à la périphérie ouest de Montpellier. Depuis son arrestation, sa mise en examen et durant l’instruction, il a toujours farouchement nié toute implication, évoquant un complot.
Il a expliqué comment son empreinte digitale était arrivée sur ce morceau de plastic, sans visiblement convaincre.
7 ans de prison
Le 20 avril dernier, Jean-Jacques Amouroux libéré avant le procès, mais absent à l’audience devant le tribunal correctionnel écopait de 7 ans de prison ferme et de 50’000 € de dommages-intérêts avec un mandat d’arrêt à la clé. Une peine plus sévère que celle de 5 années requise par le procureur de la République.
Défendu par Me Iris Christol du barreau de Montpellier, le gérant de sociétés faisait appel du jugement quelques jours plus tard et se rendait à la Justice. Il était aussitôt incarcéré à la maison d’arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone.
Caution de 30’000 €
Dans le cadre de la procédure d’appel qui est engagée, Me Iris Christol a déposé une demande de mise en liberté provisoire jusqu’au second procès, dont la date na pas encore été fixée, mais qui pourrait se tenir vers la fin de cette année devant la chambre correctionnelle des appels, compétente pour trancher.
Les juges ont donc décidé de faire droit à la requête de Jean-Jacques Amouroux en le remettant en liberté jusqu’à l’audience devant la cour d’appel. Astreint à un contrôle judiciaire, il doit verser rapidement une caution de 30’000 € pour quitter la maison d’arrêt.