SPORTS. Pas de trophées cette année pour la bande à Patrice Canayer, mais pas de déception non-plus. Au contraire, à l’heure du bilan, l’entraîneur du MHB, entouré de ses dirigeants et de l’icône Michaël Guigou, évoque une saison très positive marquée par une 3ème place au classement national et un magnifique parcours en Ligue des Champions jusqu’en quart de finale.
« Le niveau du championnat est beaucoup plus relevé aujourd’hui », commence le technicien montpelliérain : « Nous le finissons avec 6 points de plus que la saison précédente. Notre équipe a progressé, proposant un jeu attractif. Le parcours en Ligue des Champions confirme nos progrès et nous comptons entretenir la dynamique la saison prochaine que nous abordons avec de l’ambition, même si Paris reste le favori ». Seul regret pour l’entraîneur du MHB : « une finale de Coupe de France complètement ratée… Mais entre remporter une Coupe de la Ligue ou la Coupe de France ou atteindre un quart de finale de Ligue des Champions, je pense qu’il vaut mieux briller sur la scène euro-péenne ».
Relever l’enjeu de la Ligue des Champions
L’enjeu majeur qui se profile désormais pour le Montpellier Hand-Ball, qui fait partie du Top 8 européen : décrocher sa place dans la future formule de la Ligue des Champions pour rester dans ce Top 8. L’EHF, qui organise l’épreuve, veut créer deux groupes forts de 8 équipes qui disputeront un véritable championnat européen : « Il faut savoir si on veut y être », tranche Philipe Canayer : « Moi, je veux y être. Mais les critères pour intégrer ces groupes reposent aussi sur des aspects financiers et logistiques, comme la capacité d’accueil des salles… Nous avons tout pour réussir à Montpellier. Mais il faut réunir toutes les conditions ».
L’Arena, toujours au coeur des questions
Côté structure, le MHB part sur des bases solides, « avec une situation économique stable », précisent les présidents Rémy Lévy et Serge Granger qui aimeraient bien jouer les matchs de Ligue des Champions à l’Arena : « Nous discutons en ce moment avec les gestionnaires du site, la Métropole, la Région et Montpellier Events pour trouver des solutions financières », confirment-ils.
Le président hausse toutefois la voix lorsqu’on évoque le problème des transferts, et notamment le cas du futur barcelonnais Fabregas : « Notre club mise sur la formation. Or, le règlement est ridicule : nous ne pouvons proposer que 3 ans de contrat pro à un jeune formé chez nous. Résultat : au bout de 3 ans, les grands clubs viennent faire leurs courses en France et les meilleurs s’en vont, comme Fabregas… Il faut que la Fédération change cela. Montpellier ne peut être le centre de formation de Barcelone ».
Guigou veut garder une équipe compétitive
Le mot de la fin pour Michaël Guigou, l’emblématique capitaine du MHB : « Même s’il n’y a pas de trophées, nous avons réalisé une bonne saison, avec de bonnes recrues, comme Valentin Porte par exemple. Pour nous, il faut constamment reconstruire mais l’équipe est de plus en plus complémentaire, notamment par rapport au calendrier qui ne cesse de se renforcer et se compliquer. Pour le MHB aujourd’hui, dont l’ADN réside dans la formation, le problème qui se pose est le suivant : avec les salaires que proposent désormais d’autres clubs, comment pouvons-nous garder nos jeunes ? ».
L’hebdomadaire 7Officiel-Métropolitain reviendra prochainement sur la saison 2017-2018 du Montpellier Hand-Ball, ses ambitions et son effectif. En attendant, voici les chiffres-clés de la saison du MHB :
>> Montpellier Hand-Ball 2016-2017
3ème du Lidl Star Ligue
19 victoires, 6 défaites, O nuls
2ème attaque : 817 buts (758 l’an dernier)
3ème défense : 684 buts encaissés (721 l’an dernier)
1/4 de finaliste de la Ligue des Champions (MHB 48 – Veszprem 56)
1/4 de finaliste Coupe de la Ligue (MHB 25 – SRVHB 26)
Finaliste Coupe de France (MHB 32 – Nantes 37)