Frédérique Vidal était en déplacement ce vendredi à Montpellier. La ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation venait conclure le tour de France des parcours de réussite en licence en rencontrant la communauté enseignante de la région académique Occitanie. L’occasion également de défendre, dans un contexte tendu avec de nombreuses universités bloquées, la mise en place du Plan étudiants prévu pour la rentrée 2018 et notamment répondre aux critiques visant la plateforme Parcoursup.
Lors de ce tour de France, Frédérique Vidal a rencontré l’ensemble des présidents des universités afin d’observer les dispositifs déjà en place dans chacun des établissements : « On va les changer d’échelle pour pouvoir les mettre en place à un maximum d’étudiants. L’objectif était aussi que chaque président puisse voir ce qu’il se faisait dans les autres universités françaises. Tout ces dispositifs vont être recensés et mis à disposition de tous les présidents ».
Dans l’Académie, la ministre de l’Enseignement supérieur a été particulièrement intéressé par « la façon dont les prérentrées sont imaginées de manière à ce que les parcours personnalisés proposés aux étudiants puissent être mis en place durant ces prérentrées ». Frédérique Vidal a également souligné qu’il existait ici de « nombreux dispositifs permettant la réussite des étudiants qui, pour le moment, ne concernent que relativement peu d’étudiants, mais qui pourra en concerner beaucoup plus dans le cadre du Plan étudiants et de la mise en place de la loi ».
Contexte tendu
Malgré les trois mois de concertation pour arriver à ce fameux Plan étudiants, la contestation monte dans certains lycées et surtout dans plusieurs universités dont Paul Valéry à Montpellier. Frédérique Vidal regrette une part de désinformation mais également un manque de pédagogie à certains endroits. La ministre de l’Enseignement indique notamment que les universités ne pourront pas répondre par la négative au choix des étudiants : « Elles peuvent répondre oui ou oui avec accompagnement. Rien ne s’appelle non là dedans ».
Sur Parcoursup
Face aux critiques ciblant la plateforme ParcourSup, nouveau dispositif d’orientation et d’inscription post-bac, Frédérique Vidal a défendu les attendus nationaux : « En aucun cas il ne s’agit de critères de sélection. C’est uniquement de l’information qui est donnée aux futurs étudiants ».
Le Plan étudiants vise également à résoudre les filières en tension : « On n’a pas un problème de manière intrinsèque. Il restait 130’000 places dans l’Enseignement supérieur à la rentrée 2017. Le problème, c’est que ces places ne sont pas forcément dans les filières le plus demandées par les étudiants ». L’année dernière plus de 160 étaient dans ce cas a indiqué Frédérique Vidal. « C’est pourquoi un dialogue a été engagé entre les présidents d’Universités et les recteurs afin de les identifier site par site. C’est un travail dans la dentelle qui est réalisé ».
22’000 places supplémentaires seront ouvertes à la rentrée dans ces filières en tension. « Par exemple, il manquait des places en Staps comme c’était le cas ici. C’est pourquoi on a ouvert une antenne Staps à Nîmes », Frédéric Vidal rappelle également la réouverture de formation de type DEUST autour des métiers des sports et en formation initiale dans les CREPS. « Les financements accompagneront cela par la mise en place de créations de poste, de la location de gymnase auprès des municipalités… », précise la ministre.