Montpellier : incidents et incendies au Karnaval des gueux illégal

Le Karnaval des gueux de Mardi gras était doublement interdit, ce soir, par le maire de Montpellier et par le préfet de l’Hérault. Mais, le rassemblement, festif au départ comme chaque année a dégénéré, une nouvelle fois. Des incidents ont éclaté ce mardi vers 21h30 en marge du Karnaval des gueux, dans le secteur de la place de l’Observatoire, près de la Tour de la Babotte. Le trafic du tramway est interrompu jusqu’à nouvel ordre sur les lignes 3 et 4 entre les stations de la gare SNCF Saint-Roch et la place Saint-Denis.

Un peu plus tôt, des échauffourées ont éclaté sur le cours Gambetta, où des containers ont été volontairement incendiés. À 22h15, les manifestants se mesuraient aux forces de l’ordre dans la rue d’Alger, puis dans le quartier Rondelet. À 22h45, des containers étaient enflammés sur la place Bouschet de Bernard, au faubourg de Figuerolles. Les flammes, hautes d’une dizaine de mètres léchaient du mobilier urbain. Les sapeurs-pompiers étaient mobilisés, notamment sur place Roger Salengro.

Pour disperser les trublions qui s’en prenaient aux policiers, ces derniers ont lancé des grenades de gaz lacrymogène, dans la plus grande confusion, puisque des clients attablés à des terrasses de cafés ont été incommodés.

Double interdiction

Le Karnaval des gueux, interdit par le maire, Philippe Saurel et par le préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel qui ont signé deux arrêtés, aura bien lieu ce mardi soir dans les rues de Montpellier. Un rassemblement illégal, organisé par des appels lancés sur les réseaux sociaux.

À 18h15 ce mardi, plusieurs dizaines de policiers de la Sécurité publique du commissariat central et des policiers municipaux ont pris position autour des Jardins du Peyrou, où des centaines de Montpelliérains affluent actuellement. Chaque année, pour mardi gras, 600 à 800 personnes se retrouvent au Peyrou, du côté de l’arc de triomphe de la rue Foch pour célébrer le Karnaval des gueux : une vieille coutume parfaitement inorganisée à la gloire des culottes sales, des haleines fortes, des sales mômes et autres partisans de la méchanceté gratuite sans complaisance.

Ce soir, des fanfares animent le secteur de l’arc de triomphe, devant les grilles des Jardins du Peyrou, pour la plus grande joie des badauds présents. Une animation pacifique…

Violences en 2017

Depuis ces dernières années, de violents incidents ternissent le défilé, à cause de groupuscules d’extrême-gauche et des anarchistes accusés de venir provoquer les policiers. L’année dernière, une commissaire et trois policiers avaient été blessés, des commerces et des biens publics et communaux avaient été incendiés et vandalisés. D’où cette double interdiction, à laquelle les organisateurs qui ne sont pas identifiés encore passent outre.

Les commerçants de l’Écusson se disent inquiets et scandalisés, car, ils craignent de nouveaux débordements nocturnes. Le Karnaval des gueux va, en tout cas se dérouler sous haute surveillance. Du côté des services de secours, des sapeurs-pompiers des casernes alentour viennent renforcer les deux casernes de Montpellier.

>> À LIRE : un bilan à 8h, puis le point complet de la nuit du Karnaval des gueux ce mercredi à 10h30.

Incendies ce soir à Figuerolles. Photo Métropolitain.
Tension ce mardi à 22h rue d’Alger, à Montpellier. Photo Anthony G. pour Métropolitain.
Des policiers de la Sécurité publique ont pris position près des Jardins du Peyrou. Photo AM. Métropolitain.
La police municipale devant les Jardins du Peyrou, ce soir. Photo AM. Métropolitain.
Rue Foch, bientôt le Karnaval des gueux. Photo Anthony Montardy. Métropolitain.
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