INFO MÉTROPOLITAIN. L’enquête sur l’homicide volontaire de Pierre-Alain Hazem, ce retraité de 60 ans tué de neuf coups de couteau sur le pas de sa porte, au 2 de la rue de la Dune, sur la rive gauche à Palavas-les-Flots progresse. Métropolitain est en mesure d’apporter des informations complémentaires, qui rendent finalement cette affaire plus complexe qu’elle ne paraît.
Le complice interné à son tour : le complice présumé qui accompagnait le meurtrier présumé, un habitant de Grabels âgé d’une vingtaine d’années également a été interné dans l’unité psychiatrique de l’hôpital spécialisé de la Colombière, ce jeudi en fin de matinée. Un expert près la cour d’appel de Montpellier requis par le procureur de la République d’ici a conclu que sa garde à vue était incompatible avec son état mental.
Le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret a qualifié « d’irrationnel », le comportement des deux suspects, assurant qu’« au stade actuel de l’enquête, rien ne permet de dire qu’ils connaissaient la victime ».
La victime a utilisé une bombe lacrymogène : Déjà le meurtrier présumé, un habitant de Grabels de 22 ans avait subi le même sort dans la nuit de mercredi à ce jeudi, en étant interné à la Colombière. Les deux hommes fortement alcoolisés et ayant semble-t-il consommé de la drogue ont été aperçus mercredi en fin d’après-midi à bord d’un vieux fourgon bleu immatriculé dans les Alpes-Maritimes -06- sur le boulevard Sarrail et sur l’avenue Saint-Maurice, à Palavas.
Échanges surréaliste avec des gendarmes mobiles : un peu avant le meurtre, ils avaient été expulsés par un commerçant, qui avaient refusé de leur servir de l’alcool, en raison de leur état d’ivresse. Ils étaient partis furax, semble-t-il. Sur un trottoir, ils ont déchiré des billets en chantant. Et, détail étonnant : ils ont engagé la conversation avec des gendarmes mobiles du détachement estival en renfort dans l’Hérault. Après cet échange surréaliste, les deux individus ont continué leur chemin, sur le boulevard Sarrail. C’était quelques minutes avant le drame sanglant…
Pierre-Alain Hazem qui avait l’habitude d’aller promener son chien sur le boulevard Sarrail a-t-il été importuné par les deux hommes à bord de leur fourgon ? C’est une hypothèse, car il est un détail important : le sexagénaire a utilisé une bombe lacrymogène en direction du meurtrier présumé, après que ce dernier ait sonné à la porte de son domicile, sans toutefois atteindre celui qui allait le larder d’une dizaine de coups de lame.
L’hypothèse donc d’un différend antérieur au geste criminel n’est donc pas exclue. Ce sont des gendarmes qui ont neutralisé les deux suspects rapidement, car, selon nos informations, une patrouille de la compagnie de Lunel se trouvait non loin de là, quand l’alerte a été donnée au 17, le numéro d’urgence…Le mutisme le plus complet est observé sur cette affaire par la gendarmerie.
La femme de la victime agonisant dans le rue devant chez eux qui s’est interposée a été blessée à la mâchoire et a été hospitalisée. En état de choc, elle n’a pu être entendue que sommairement. Des scènes de violences inouïes qui ont eu lieu devant le complice de l’auteur présumé, resté passif.
Autopsie ordonnée : Après le meurtre, ce fourgon a été retrouvé garé au début du boulevard Sarrail, en venant de l’hôtel de ville. Placé sous scellé par les gendarmes de la brigade de recherches de la compagnie de Lunel chargés de l’enquête en « crime flagrant » par le procureur, le véhicule a été enlevé par un camion de la fourrière hier soir et remisé à la gendarmerie, où il a été passé au peigne fin par les techniciens de la cellule d’identification criminelle du groupement de gendarmerie de l’Hérault en vue d’isoler des éléments scientifiques.
Une autopsie a été ordonnée et sera rapidement pratiquée à l’institut médico-légal du CHU Lapeyronie à Montpellier.
