OPÉRATION. La Police aux frontières -PAF 34- de l’Hérault venue du commissariat central de Montpellier a opéré des contrôles d’identité ce jeudi matin aux abords de l’église protestante proche du cours Gambetta, où jusqu’à 200 réfugiés albanais selon les jours occupent un bâtiment, comme Métropolitain l’a révélé ici mardi.
Daniel Alexandre, un des responsables de l’association familiale de l’entraide protestante de Montpellier et administrateur de l’association Gammes, par ailleurs délégué à l’accueil des demandeurs d’asile refuse de parler de « squat » : « Le presbytère du 9 cours Gambetta n’est pas squatté mais , il est en attente de démolition. Il a été mis à la disposition par la fondation du protestantisme propriétaire du bâtiment, pour la mise à l’abri des demandeurs d’asiles. Ils y sont suivis par l’association Gammes, ainsi que dans un second presbytère, situé dans la rue Brueys, mitoyenne du cours Gambetta. Au total 10 chambres y sont actuellement occupées par des familles avec enfants en attente d’une place en centre administratif des demandeurs d’asile, CADA. Depuis novembre 2015, plus de 80 familles qui dormaient dans la rue ont été ainsi hébergées par l’église protestante, sans qu’on ait observé de trouble à l’ordre public ».
Plainte déposée
Reste qu’un bâtiment est bien illégalement occupé, comme Daniel Alexandre le confirme à Métropolitain, ce jeudi : « Les locaux squattés se trouvent sous le premier presbytère et leur entrée se trouve rue Saint-Barthélémy, mitoyenne du cours Gambetta et de la rue Brueys. S’y abritent dans des conditions sanitaires très précaires une quarantaine de personnes seules ou en famille, dont celles dont vous rapportez des mauvais comportements dans votre article de mardi. La Fondation du protestantisme a d’ailleurs déposé une plainte au commissariat central et cette situation à été portée à la connaissance du préfet de l’Hérault. L’hébergement des demandeurs d’asile est de droit et de la compétence de l’État, mais les capacités d’accueil actuelles étant dépassées, ils sont laissés dehors. Je rappelle que les demandeurs d’asile sont tous enregistrés en préfecture et sont donc en situation régulière au regard du droit au séjour ».
Des riverains dénoncent la présence de ces réfugiés livrés à eux-mêmes dans cette artère fréquentée.
>> À LIRE : http://e-metropolitain.fr/2017/06/27/montpellier-250-…lise-protestante/