FLAGRANT DÉLIT. On ne peut pas rêver mieux pour un policier qu’un beau flagrant délit. Ceux de la brigade des moeurs de la sûreté départementale de l’Hérault ont réussi à interpeller en pleine action un Montpelliérain de 62 ans, dans un des escalators du centre commercial du Polygone, à Montpellier.
Le sexagénaire qui ignorait qu’il était discrètement pisté par des policiers en civil a été pris la main dans le pot de confiture ou plutôt dans le miroir, mardi dans la journée, alors qu’il jouait le voyeur en regardant sous la jupe d’une jeune femme. Une fois en bas des escaliers mécaniques, il a été invité à suivre les enquêteurs à l’écart, avant d’être conduit au commissariat central pour une mesure de garde à vue.
Deux autres victimes
Les policiers de la sûreté départementale de l’Hérault ne se trouvaient pas par hasard dans le centre commercial du Polygone. Ils avaient mis en place un dispositif destiné à mettre la main sur un agresseur sexuel qui avait sévi le 6 juin et le 13 juin derniers, toujours un mardi et dans un même créneau horaire, selon un même mode opératoire : ils bloquait des jeunes femmes, passait ses mains sous leur jupe et tentait de caresser leur sexe.
La première agression s’est produite le 6 juin dans un coin du centre commercial. La seconde, dans le parking de la place de la Comédie, proche du Polygone où l’agresseur a bloqué la victime contre sa voiture pour se livrer à des attouchements. Il avait été mis en fuite dans les deux cas. Les jeunes femmes avaient déposé plainte et livré un signalement très précis de l’inconnu.
Aucune explication
Mardi, une surveillance a donc été mise en place dans le centre commercial. Les policiers n’ont pas attendu très longtemps : ils ont vu débarquer un homme âgé qui correspondait fidèlement à l’agresseur sexuel présumé.
Le sexagénaire qui est encore en activité professionnelle à Montpellier ignorait qu’il était filé, quand il a exhibé discrètement un miroir dans un des escalators pour une « plongée souterraine » à caractère sexuelle, sans que la victime ne s’aperçoive du manège. Ce sont les policiers qui l’ont informée des agissements du suspect, une fois interpellé.
En garde à vue, le sexagénaire a reconnu tous les faits, mais a été incapable de fournir la moindre explication, n’évoquant même pas des pulsions pour ces passages à l’acte. Il a été déféré jeudi soir au parquet de Montpellier.