Métropole de Montpellier : 450 caravanes de gens du voyage

CASSE-TÊTE. C’est un véritable casse-tête non pas Chinois, mais Gitans pour Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole -3M-, les services concernés et les élus des communes concernées : quelque 450 caravanes et véhicules de gens du voyage occupent à ce jour des espaces privés ou publics en toute illégalité, soit environ 2250 parents et enfants.

Des élus désespérés qui ne savent plus quoi faire et vers qui se tourner pour trouver une solution, mais surtout pour dénicher un espace pour que les convois s’installent sans gêner la population et la circulation pour qu’ils ne squattent pas des lieux anarchiquement. « Il n’est plus possible d’accueillir d’autres caravanes sur la commune, il y a saturation, notamment à la Pailletrice, autour du parc des expositions et de l’Arena », indique Jean-Pierre Rico, maire de Pérols, rencontré ce dimanche soir par Métropolitain.

Évangélistes

L’édile pérolien était en compagnie de Jean-Luc Meissonnier, le maire de Baillargues, tous deux élus de la métropole. « À Baillargues, depuis ces derniers jours, des gens du voyage sont installés au bout de la route du Contrôle, près des installations sportives, à l’est de la commune. Nous ne pouvons plus en accepter d’autres » souligne Jean-Luc Meissonnier.

Selon les deux conseillers de la métropole, il y aurait don à ce jour 450 caravanes et véhicules de gens du voyage, des évangélistes qui font halte ici, disséminés dans des quartiers de Montpellier -notamment près du parc municipal de la Lironde, près du centre commercial d’Odysseum-, à Lattes, Pérols et Baillargues. « Le souci, c’est qu’ils débarquent en force, font le coup de poing pour rentrer sur des installations privées ou publiques, n’hésitant pas à briser des accès », déplore un élu de la métropole, regrettant que la préfecture, les services de la police nationale et de la gendarmerie gardent un rôle passif.

Policiers municipaux nargués

Récemment, des gens du voyage sont allés jusqu’à narguer des policiers municipaux, impuissants, face à leur volonté brutale et presque violente de s’accaparer un terrain illégalement.

« Nous avons appris que des gens du voyage à bord de nombreuses caravanes cherchaient des espaces encore ce dimanche soir, sur le territoire de la métropole. Nous ne pouvons plus les accepter, il va falloir trouver des solutions et vite », relève un maire de la métropole.

Ces évangélistes en perpétuels déplacements principalement dans le sud de la France, avec une prédilection pour l’Hérault visiblement se plaignent de l’absence d’aires d’accueil qui sont obligatoires  en vertu de la loi du 5 juillet 2000. Et celles qui sont implantées dans des communes sont régulièrement saturées.

Pas de cohabitation

Un maire de la métropole de Montpellier s’étonne, lui de la mauvaise volonté affichée par les évangélistes : « Ils refusent systématiquement de venir s’installer dans un coin d’une aire d’accueil réservée aux gens du voyage, si il y a déjà d’autres occupants, d’autres Gitans, parce qu’ils ne sont pas favorables à une cohabitation, c’est regrettable ».

En principe, quand un convoi arrive dans une commune, les gens du voyage assurent qu’ils ne vont rester que quelques jours. Un mois plus tard, le campement est toujours là et les évangélistes font de la résistance pour partir.

Un pasteur des évangélistes, joint par Métropolitain met en cause le comportement des citoyens : « Personne ne veut nous recevoir, on est chassés dès qu’on s’installe quelque part, on est traqués, nous sommes considérés comme des parasites, y compris par des élus, cette mentalité est déplorable et scandaleuse ».

Dimanche soir, aucun convoi d’évangélistes supplémentaire n’a pris ses quartiers autour de Montpellier. À la métropole, les services restent vigilants pour les jours à venir.

Des gens du voyage dans le parc de la Lironde aux portes Est de Montpellier. Photo JMA. Métropolitain.

Arrivée de gens du voyage à Montpellier. Photo Métropolitain.

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