CHRONIQUE. Chaque dimanche, la rédaction sélectionne un événement inattendu, rigolo, incroyable mais authentique, bref, insolite repéré sur la planète. Aujourd’hui, nous restons dans le Grand Sud et pas loin d’ici. Nous n’avons pas pu résister à ce conflit entre deux poissonniers de la région de Marseille. Une sacrée bouillabaisse !
Non, ce n’est pas une scène d’Astérix et d’Obélix, le fameux « il est pas frais, mon poisson ? » C’est beaucoup plus grave, et surtout, c’est bien réel : une violente altercation a opposé deux marchands de coquillages en milieu de semaine, sur les berges de l’étang de Berre, non loin de la cité phocéenne.
Un poissonnier ayant pignon sur rue à Marignane a vu débarquer un concurrent furax qui tient l’enseigne -ça ne s’invente pas !- « Au Poisson siffleur », le menaçant : « Tu n’as pas à faire de plateaux de coquillages, j’ai le monopole sur la région. Je vais te mettre le feu ». Il était accompagné par son fils, un boxeur amateur. Inutile de dire que ni le père, ni le fils ne sifflaient, ils hurlaient comme des fous, selon les témoins. Avant de passer à l’acte.
Poissonnier mis en examen
Une bagarre a éclaté devant le commerce, puis sur le parking voisin. Les poissonniers « siffleurs » disent avoir été jetés au sol et tabassés. Le fils qui s’est donc fait boxer n’a pas eu le dessus et porte une minerve. Il a obtenu 10 jours d’arrêt de travail. Le père souffre d’une fracture du plancher orbital et pourrait perdre son œil, selon nos confrères de La Provence.
Les policiers de la Sécurité publique alertés par cette bataille de chiffonniers, euh de poissonniers, se sont invités dans cette bouillabaisse amère. Avec une bonne pêche à la clé : ils ont ferré le vendeur de plateaux de coquillages, violent certes, mais qui a répondu à la provocation de son concurrent « siffleur » venu avec son fils, boxeur…À l’issue de sa garde à vue, bien que muet comme une huître paraît-il, il a été déféré devant un juge d’instruction et mis en examen.
« Il va manger », comme disent les policiers, quand ils emmènent un suspect dans un cabinet de juge d’instruction, ou en prison. Le pauvre poissonnier a surtout dégusté une bouillabaisse à la marseillaise amère !