Les 50 ans fêtés à Montpellier : priorité au Samu pour sauver des vies

URGENCES. On fêtera ce mercredi au CHU de Montpellier les 50 ans du Samu-Smur 34. L’occasion de rappeler combien il est vital de laisser passer les véhicules de l’urgence quand ils se rendent sur une intervention pour sauver des vies.

Plusieurs fois par jour et la nuit bien sûr, les véhicules blancs et jaunes du Service d’aide médicale urgente -Samu 34- et du Service mobile d’urgence et de réanimation -Smur 34- de l’Hérault quittent le site du CHU Lapeyronie de Montpellier toutes sirènes hurlantes.

Un appel est parvenu au Centre 15, à la plateforme commune avec le 18 et le 112 au Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours -Codis 34- à Vailhauquès, où le médecin de garde et le régulateur assurent la gestion, 24h sur 24. En général, il s’agit de porter secours dans un délai rapide à une personne victime d’un infarctus, d’une crise cardiaque, d’un malaise grave, adultes et enfants. Il faut faire vite pour sauver des vies, le temps est compté.

Décès et « victimes reprises »

Il n’y a pas pire pour une équipe d’urgentistes -ils sont en trois dans chaque ambulance- de constater un décès après une intervention difficile et de regagner le CHU avec le sentiment d’avoir manqué sa mission. Régulièrement, ils pratiquent des massages cardiaques pendant une heure, voire plus pour tenter de ramener un enfant, une femme ou un homme à la vie. Souvent, les victimes « sont reprises » comme on dit, c’est à dire ranimées, comme ce fut le cas cet été pour des noyades sur les plages ou dans des piscines privées.

Il faut donc faire vite pour arriver sur le lieu de l’intervention, mais, les véhicules du Samu et du Smur rencontrent des difficultés pour se frayer un passage dans le flot d’une circulation de plus en plus embouteillée, notamment à Montpellier. À trois minutes près, une vie peut basculer dans la mort. En dépit du gyrophare et de la sirène activés, des conducteurs inconscients tardent à mieux se garer ou font carrément barrage.

Le goulot de l’avenue de la Liberté

Ces derniers mois, une pancarte pour le moins inattendue avait fleuri au milieu de l’avenue de la Liberté qui relie directement depuis la cité de la Mosson-la Paillade, les quartiers de Port Marianne, d’Antigone et des Près d’Arènes, une artère stratégique régulièrement empruntée par le Samu et le Smur certes, mais également par les sapeurs-pompiers, les voitures de police et les ambulances privées.

Des riverains d’une résidence de la cité Gély donnant sur l’avenue de la Liberté mécontents du ballet des véhicules de secours avec leur « deux tons », quand les feux tricolores sont au rouge, avaient placardé une grande pancarte sur un mur en signe de colère.

Des sirènes pourtant synonymes d’interventions urgentes en principe, en journée certes, mais également la nuit qui ont le don d’exaspérer les habitants de ce tronçon de l’avenue de la Liberté qui forme un goulot. Et qui dit rétrécissement, dit bouchon et donc gyrophare et sirène à gogo. Des habitants qui n’en pouvaient plus de ces concerts de « klaxons de l’urgence » avaient décidé de poser cette pancarte bien en vue pour que les autorités écoutent leurs doléances.

Les services d’urgence de Montpellier, furax après cette initiative avaient répliqué en installant un panneau, en guise de réponse. Une guerre des pancartes qui avaient créé un certain malaise, avant que tout se dissipe.

L’héliport de Béziers montré du doigt

Et voilà qu’un nouveau vent de colère agite la famille des urgentistes, cette fois à Béziers. Un collectif de riverains s’est créé ces dernières semaines pour dénoncer le tapage des atterrissage et des décollages, jour et nuit des hélicoptères du Samu 34, ceux de la Sécurité civile, le Dragon 34 et de la section aérienne de la Région de gendarmerie Occitanie sur l’héliport récemment aménagé sur un toit de l’hôpital.

Les habitants qui résident alentour assurent subir des nuisances devenues insupportables, notamment quand un hélicoptère vient chercher un patient la nuit, ce qui réveillerait les familles. Le collectif va être reçu par la direction de l’hôpital de Béziers pour trouver une solution.

À l’occasion des 50 ans du Samu de Montpellier, il sera sûrement question de ces incidents qui agacent les médecins de l’urgence. Dans les bouchons et aux feux tricolores, ayez ce réflexe automatique : laisser passer rapidement un véhicule du Samu ou du Smur qui a allumé le gyrophare et activé sa sirène, qui se rend peut-être chez un membre de votre famille.

Le Samu et le Smur sont prioritaires. Le non-respect de cette priorité est punissable d’une amende.
La loi à respecter.
La guerre des pancartes sur l’avenue de la Liberté.

 

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